Ferme-Neuve se rétablit de la crise forestière

Le village de Ferme-Neuve se remet encore aujourd’hui de la crise forestière qui avait fait fuir une partie de ses habitants dans les dernières décennies.
Ferme-Neuve a connu un drastique déclin après la crise forestière de 2005 à 2006. En 2006, le village comptait 3 006 habitants. Le chiffre a baissé à 2 822 en 2011 puis à 2 706 en 2016. En 2024, on recense 2 785 habitants à Ferme-Neuve et le chiffre tend à augmenter.

Ferme-Neuve étant autrefois la troisième ville la plus peuplée de la MRC d’Antoine-Labelle, c’est maintenant Lac-des-Écorces qui a pris la place sur le podium, avec ses 3 029 citoyens en 2024. On retrouve en deuxième place Rivière-Rouge, avec 4 734 habitants et Mont-Laurier, la plus grande ville de la région, avec ses 14 521 habitants en 2024. Considérons aussi Nominingue avec ses 2 206 habitants et Notre-Dame-du-Laus avec 1 828 âmes.

Dans la dernière décennie, de nombreuses maisons étaient à vendre à Ferme-Neuve. Selon la mairesse de la Municipalité, Diane Sirard, les maisons à vendre à Ferme-Neuve sont actuellement très rares. De nouvelles constructions apparaissent dans le décor urbain, tandis qu’un quartier est en plein développement. « Nous avons connu des années où il y avait peut-être 40 maisons à vendre. Actuellement, il n’y en a pas. Les gens se construisent, surtout dans le nouveau quartier. On sent une effervescence. »

« Avec la crise forestière, Ferme-Neuve a passé un dur moment et notre population avait baissé. On est en train de se restabiliser. Ça n’augmente pas très vite en ce moment, mais ça va revenir. »
– Diane Sirard, mairesse

Développement des quartiers

La mairesse mentionne le développement d’un quartier dans les environs de la 24e avenue, à la sortie du village en direction de Lac-Saint-Paul. Il est possible d’y voir des maisons avec une architecture très récente. Un CPE y sera notamment construit par La Fourmilière, ce qui devrait attirer des familles, espère la mairesse.

Toujours dans le même secteur, la 13e rue a récemment connu du développement. L’année dernière, la Municipalité a ajouté les égouts et l’aqueduc sur une rue plus récente, soit la 14e rue.

Diversifier l’économie

Lorsque Ferme-Neuve avait reçu un sérieux coup avec la crise forestière, l’un des objectifs pour la mairesse était de diversifier l’économie de la Municipalité. C’est finalement vers le tourisme que les yeux de la mairesse se portent. « Il y a toujours eu beaucoup d’emplois dans le domaine forestier à Ferme-Neuve. Au moment de la crise forestière, j’étais conseillère et avec le conseil de la Municipalité, on disait qu’on devait donner un coup vers une autre industrie, pour ne pas avoir que le bois et l’agriculture. Le tourisme est important à Ferme-Neuve. On essaie d’encourager le développement touristique, qui se passe au Baskatong et dans les lacs aux alentours. »

Diane Sirard souligne la chance qu’a Ferme-Neuve d’avoir d’importants commerces comme une pharmacie, une quincaillerie et une épicerie. Elle ajoute cependant que l’hébergement manque.

Exode des ainés

Selon la mairesse, Ferme-Neuve compte beaucoup de maisons, mais très peu de blocs appartements. Selon elle, il s’agit d’un facteur qui explique le départ de nombreux ainés vers les CHSLD de Mont-Laurier. « Ce qui nous fait mal, c’est que nous n’avons plus de logements. Les personnes âgées qui cherchent un logement ne peuvent pas trouver grand-chose. Même si nous avons deux résidences pour personnes âgées ici, elles ne peuvent pas toutes les accueillir.»

Par ailleurs, pour Ferme-Neuve, l’objectif principal est d’attirer de jeunes familles. La mairesse dit notamment avoir de grand espoir dans le CPE de 80 places qui devrait bientôt être en construction dans la Municipalité. « Nous avons deux grandes écoles, il y a de la place pour ces jeunes familles », soulignait la mairesse.