Bruno Pelletier
Une intimité partagée
Tout au long de sa carrière, Bruno Pelletier a démontré sa passion pour la scène et son désir de toujours explorer différentes avenues artistiques. Il sera de passage à l’Espace Théâtre le 8 mars prochain avec son spectacle «Intime». Le Courant s’est entretenu avec lui.
Quelles ont été vos sources d’inspirations pour mettre sur pied ce spectacle ?C’est un spectacle qui connait un succès un peu inattendu. On l’a commencé à l’automne 2017 et il n’y avait pas de disque qui était accroché à ça. Le spectacle était en fait une commande pour aller présenter un show plus intime en Europe, avec une structure moins lourde. J’ai donc proposé un piano-voix. J’ai aussi fait une demande aux fans sur Facebook pour leur demander ce qu’ils aimeraient que je chante. J’ai pris les demandes et j’ai monté le show avec Julie Lamontagne. On est allé présenter ça en Europe et après, au Québec, on l’a proposé à plusieurs diffuseurs. On devait faire 10 ou 12 dates, mais finalement ça a déboulé et on joue depuis l’automne 2017 et il y a encore des dates qui viennent de s’ajouter. Un album s’est ajouté dans la foulée parce qu’on voulait une trace de tout ça. Il est disponible seulement dans les salles de spectacles.Vous vouliez offrir l’album seulement aux personnes qui se déplaçaient pour les spectacles?Non, pas nécessairement. L’album rattaché au spectacle n’est disponible qu’en salle ou numériquement. On ne peut pas se le procurer en magasin, car il n’est pas distribué. Si on veut le CD, l’objet, chose qui est de plus en plus rare aujourd’hui ce n’est que lors d’un spectacle qu’on peut l’avoir. C’est une manière de faire qui tend à disparaître. Même les nouvelles bagnoles n’ont plus de lecteurs CD. Les magasins de disque sont tous en train de fermer. La musique s’est dématérialisée, c’est de plus en plus sur le numérique que ça se passe, mais il y a encore quelques dinosaures comme moi, qui aiment bien l’objet qu’est le CD et qui en font encore, quoique ça devient de plus en plus difficile. Cette semaine j’ai justement appris que la compagnie qui faisait l’impression des CD venait de tomber en faillite, ça donne l’idée à quel point la structure du monde du disque est en chaos depuis une quinzaine d’années. On en entend parler régulièrement et ce n’est pas pour avoir l’air sombre, mais il y a une réalité, au niveau de l’industrie, qui change et moi ça me fait… bon!Que propose votre spectacle «Intime»?C’est mon côté interprète qui est mis de l’avant dans le spectacle. On passe de Piaf à Metallica, par Michaël Jackson et bien sûr par certains classiques de Bruno Pelletier (rire). Ce sont deux artistes complets qui seront sur scène ensemble, qui vibreront ensemble et qui offriront des moments d’émotion assez intenses. C’est inattendu ce qui s’est passé avec ce spectacle-là et on constate que le fait que ce soit très dépouillé permet de mettre bien sûr la voix, mais le jeu de piano de Julie extrêmement en évidence. Ça permet d’aller toucher, par le texte, au jeu théâtral pour chacune des chansons. Je parle aussi beaucoup aux gens et je leur raconte des anecdotes.Après 30 ans de carrière environ, qu’est-ce qui vous motive à continuer?35 ans pour être exact (rires). J’en suis fier et à la fois un peu étourdi. Ça va vite! J’ai commencé au début des années 80 à jouer dans les bars un peu partout dans la province. J’ai d’ailleurs joué à Mont-Laurier, dans un bar qui s’appelait L’Envol. La propriétaire s’appelait Jocelyne et elle était géniale avec nous et je la salue par le biais de ta plume. J’ai commencé ma carrière comme ça et ensuite j’ai signé mes premiers contrats de disques au début des années 90 et depuis ce temps-là je fais ma carrière publique, sur disque, en spectacle, avec les comédies musicales. Je roule ma bosse. Même si la musique m’a appelé très tôt dans ma vie, ce n’était pas prévu que j’en fasse une carrière. Je faisais du sport, je pratiquais les arts martiaux, j’avais mon école de karaté et en même temps je me suis mis à faire de la musique. La musique a pris le pas sur tout et c’est devenu ma vie. À l’époque où je suis devenu papa, je me suis demandé si je continuais dans la musique ou si je retournais à l’université et finalement est arrivé l’album «Miserere». C’était l’album du «ça passe, ou ça casse». Notre-Dame de Paris a suivi et ça a déboulé et c’est encore ça.Qu’est-ce qui s’en vient pour Bruno Pelletier?En même temps qu’on finit cette tournée-là, on travaille, Julie et moi, sur un nouveau projet avec les musiciens de l’Orchestre Symphonique de Longueuil. Ça va être un spectacle qui aussi va devenir un album et ça va s’intituler «Sous influence». C’est un clin d’œil aux artistes qui m’ont précédé, que j’ai aimés. Certains sont devenus des amis, d’autres ont été des inspirations. Je pense à Dufresne, à Ferland, à Sylvain Lelièvre, Boule Noire, à Michel Pagliaro… Tous des gens qui ont marqué le Québec, mais aussi mon parcours d’une façon ou d’une autre. Je reprends certaines de leurs chansons avec une réorchestration avec 21 musiciens et tout ça est arrangé par Julie Lamontagne et son conjoint Tony Albino.
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