Émilie Caron, autrice du livre «Plus qu’une petite famille décimée»
«Écrire me permettait d’avancer dans mon deuil»
Le 10 février dernier, une centaine de personnes se sont réunies au Café de la gare de Mont-Laurier pour assister au lancement du livre d’Émilie Caron «Plus qu’une petite famille décimée» qui traite du deuil qu’a vécu l’autrice.
Sa sœur Katrine Caron, son beau-frère Jonathan Brunet et son neveu Milan avaient perdu la vie dans une tragique collision frontale le 11 décembre 2016 sur la route 117. Ce livre fait partie du cheminement de deuil d’Émilie Caron qui n’avait pas l’intention de le publier lorsqu’elle avait commencé à écrire. «Écrire me permettait d’avancer dans mon deuil, de sortir les choses de ma tête», confie Émilie Caron en entrevue. Le lancement du livre a eu lieu le jour de l’anniversaire de sa sœur. «Aujourd’hui, je lui offre ce cadeau sur lequel j’ai travaillé fort. Un cadeau qui m’aura aussi permis de lui faire honneur et de me relever de cette tragédie», a déclaré l’autrice aux personnes réunies pour le lancement. Le rôle des médias dans le processus de deuilDans son ouvrage, Émilie Caron aborde le rôle des médias dans la couverture des accidents tragiques. Elle remet en question la vitesse à laquelle les images de l’accident ont circulé et les mots employés pour émouvoir le public. «La famille n’était pas encore avertie par les autorités que les images de l’accident étaient diffusées en boucle. Même si les médias ne donnaient pas de noms, la famille et les amis pouvaient reconnaître la voiture et la description. Des familles avec un pompier et un poupon qui conduisent une Toyota Corolla noire, il n’y en a pas des tonnes dans la région», fustige Émilie Caron. Apprendre la nouvelle à la télévision ou via les réseaux sociaux a été un choc pour certains parents et amis. «Les médias devraient avoir une certaine pudeur et attendre d’avoir le consentement des familles avant de relater les images d’accidents mortels», ajoute Émilie Caron.L’autrice croit que les accidents attirent facilement les curieux et plusieurs rumeurs ou spéculations sur les circonstances de l’accident ont circulé avant que la version officielle du coroner ne soit rendue publique. «Il y a eu huit mois entre l’accident et le dépôt du rapport du coroner. On a entendu toute sorte de choses pendant ce temps-là. C’est difficile de faire son deuil avec toutes ces distractions», précise l’autrice. Émilie Caron ne voulait pas que la dangerosité de la 117 serve de prétexte pour excuser l’accident qui a décimé sa famille: «Je ne voulais pas me servir de la 117 pour excuser l’accident, mais le nombre d’accidents mortels est problématique». Elle croit que les médias devraient se concentrer sur cet aspect et diluer le traitement sensationnaliste.«Les médias devraient avoir une certaine pudeur et attendre d’avoir le consentement des familles avant de relater les images d’accidents mortels» – Émilie Caron, autrice du livre Plus qu’une petite famille décimée.
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