David Myles
La fierté d’un premier album francophone
L’auteur-compositeur David Myles, originaire de Fredericton au Nouveau-Brunswick, est un artiste très versatile qui adore fusionner les genres. Depuis longtemps, il rêvait de faire un disque en français. L’artiste sera donc à L’Espace Théâtre, le 16 février prochain, pour présenter ce premier album francophone: «Le grand départ».
Tracez-nous un portrait de David Myles.«Je suis originaire de Fredericton et j’habite maintenant Halifax. J’ai 12 albums de faits et ça fait près de 15 ans que je fais de la musique anglophone à travers le Canada. Là, il y a quelques mois, j’ai sorti mon premier album en français. Je chante, joue de la guitare, un peu de trompette et je suis surtout francophile. J’ai une famille, une femme et deux enfants.»Vous rêviez d’un album en français, pourquoi?«C’est parce que la langue m’intéresse beaucoup. J’ai commencé à apprendre le français quand j’avais dix ans au Nouveau-Brunswick. Quand j’avais 15 ans, j’ai habité en Belgique avec une famille francophone et je n’ai parlé que français pendant toute une année. Après ça, la langue est devenue une partie importante de ma vie. C’est une langue super difficile et je veux toujours l’apprendre plus. C’est comme un casse-tête qui ne s’arrête jamais, c’est passionnant. C’est un défi! Les gens, au Québec, apprécient qu’on leur parle français quand on fait un spectacle et je suis parti de là. J’ai eu la confiance d’essayer. J’ai toujours voulu être un chanteur qui pouvait voyager partout et faire de la musique dans plusieurs langues. J’ai commencé par interpréter des chansons en français et ensuite j’ai décidé que je voulais faire tout un projet en français.»Quelle a été votre démarche de création pour cet album et est-elle toujours la même chaque fois que vous en réalisez un?«Non, c’est un peu différent. Au commencement, j’ai pensé faire un album d’interprétation, mais je me suis dit que c’était du déjà-vu. Je trouvais ça un peu plate et je me suis tourné vers la création de nouvelles chansons. Pour écrire en français, j’ai compris que j’allais avoir besoin d’aide. Habituellement, je fais tout moi-même, la musique, les paroles. Je savais que j’allais avoir besoin d’autres personnes pour que la poésie soit intéressante. Je parle ok, mais je n’écris pas parfaitement le français et je voulais que les paroles soient excellentes. Heureusement, j’ai rencontré Carole Facal, avec qui j’ai écrit la première chanson. C’est ce qui a donné le coup d’envoi. Je me suis donc mis à faire des allers-retours à Montréal pour travailler avec elle ainsi qu’avec Gaële. J’ai aussi rencontré François Lafontaine, qui a produit l’album. Tout se mettait en place.»«Le grand départ» est votre premier projet francophone, y en aura-t-il d’autres?«Bien sûr! Maintenant que j’ai fait le travail une première fois… C’est merveilleux pour mon français. Ça m’a ouvert au monde franco-canadien et c’est très important pour moi. Maintenant, ça commence aussi à s’ouvrir doucement du côté européen. Mon but était de m’ouvrir à ce monde et ça commence. Je peux y toucher et découvrir davantage. Je ne veux pas arrêter maintenant. Je veux apprendre plus, rencontrer plus de gens. Il y a encore plein d’autres personnes, à Montréal, avec qui j’aimerais travailler. Je suis toujours en train d’écouter la musique en français. Oh oui, maintenant, je vais faire des albums en anglais et en français.» À quoi peuvent s’attendre les gens qui assisteront à votre spectacle le 16 février prochain à Mont-Laurier?«Mon spectacle en est un en français. Je vais tout de même chanter de mes chansons anglophones parce que j’ai plein d’albums en anglais. Je vais parler français entre les chansons et présenter “Le grand départ” au complet. On sera un trio acoustique: contrebasse et deux guitares. On mêlera nos voix tous les trois. Je veux que ce soit intime, proche des gens. J’aime beaucoup les spectacles. J’écris mes chansons pour le spectacle. J’essaie toujours de monter des spectacles où ce n’est pas nécessaire de me connaître avant de le voir. L’idée est que même si on ne me connaît pas, c’est accessible à tout le monde. C’est vraiment important pour moi.»
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