Tire le coyote
Un artiste plein de métaphores
Avec près de dix ans de carrière derrière lui, on commence à peine à mieux le connaître. L’auteur-compositeur Benoit Pinette, alias Tire le coyote, sera de passage à l’Espace Théâtre le 7 décembre prochain pour présenter son nouvel album folk rock, Désherbage. Le Courant s’est entretenu avec lui afin de faire plus ample connaissance.
Pourquoi Tire le coyote?C’est un peu comme une référence à mon style musical qui à la base était très ancré dans le folk et quand on dit folk, ça touche aussi aux racines de la musique américaine comme le country, le blues… Ça fait aussi référence aux vieux westerns de Sergio Leone. Il y avait souvent dans ces films-là un coyote qui se promenait dans le village et moi j’ai imaginé le cowboy qui tire le coyote. C’était vraiment pour moi comme le titre d’un film western.Qu’est-ce qui a inspiré votre nouvel album Désherbage?J’ai une écriture qui est très près de l’émotion, de l’émotivité humaine. Tout peut devenir une chanson. J’aborde ça comme un poète aborde un poème. Je suis à la recherche de l’image, donc il y a beaucoup de métaphores. J’ai rarement un thème avant d’écrire, ça va être plus les premières images d’un texte qui vont me guider sur la suite. Pour Désherbage, il y a beaucoup le thème de l’enfance qui revient, mais en général, il y a toujours cette envie-là, d’aller creuser dans l’émotion, qu’elle soit positive ou négative. J’aime beaucoup les contrastes dans la musique et je joue beaucoup avec ça.Qu’elle a été votre évolution artistique entre votre précédent album et Désherbage?La grande différence, je pense, c’est qu’avant, j’ai toujours réalisé mes albums moi-même, tandis que pour Désherbage, je l’ai coréalisé avec deux autres musiciens. J’avais envie de me laisser guider un peu plus même si c’était moi qui prenais les décisions finales. Je voulais avoir un rapport différent avec mes propres chansons. Souvent quand j’écris, j’entends déjà les arrangements musicaux, là, je me forçais pour ne pas trop m’y mettre. J’arrivais avec des chansons guitare-voix et c’est avec les autres qu’on travaillait sur les arrangements en partageant nos idées. C’est ça qui a teinté l’album. J’aime aborder chacun des albums d’une manière différente. Désherbage, c’est plus appuyé, plus rock, plus élaboré musicalement.Qu’est-ce qui a fait que le joueur de baseball que vous étiez est devenu un poète musicien?J’étais un enfant et un adolescent qui s’exprimait beaucoup par le sport. Je sortais le méchant comme ça, mais j’étais très silencieux. Je m’exprimais très peu quand quelque chose me dérangeait, ça passait par ce sport-là. Vers la fin de l’adolescence, j’ai eu besoin de m’exprimer autrement. Je commençais le cégep et j’ai eu des bons profs qui m’ont fait lire les bonnes choses aux bons moments. Je me suis ouvert plus à la littérature et à l’écriture et, de fil en aiguille, je me suis mis à écrire et à gratter la guitare. Ça s’est construit tranquillement. Si on m’avait dit que j’allais faire carrière en musique, je serais parti à rire c’est sûr… Je me voyais plus dans une équipe de baseball professionnelle. Maintenant, quels sont les projets à venir pour Tire le coyote? De quoi rêve-t-il?Je trouve que je suis dans une belle période. Il y a beaucoup de gens qui me découvrent dans la dernière année, mais ça reste que ça fait presque dix ans que j’écris des chansons en tant que Tire le coyote. J’ai l’envie d’explorer et de faire autre chose. Je ne sais pas encore quoi. J’écris de la musique très différente de Tire le coyote présentement, j’écris aussi de la poésie qui éventuellement deviendra peut-être un recueil. Dernièrement j’ai réalisé un album d’Émilie Clepper. C’est plein de beaux projets qui touchent à ce que j’ai fait les dernières années, mais qui m’amènent ailleurs. Tire le coyote n’est pas mort. Je vais refaire un album en tant que Tire le coyote c’est sûr, mais je veux aller explorer et travailler différemment dans d’autre sphère de la musique… Peut-être sous un autre nom que Tire le coyote…
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