Croissance démographique de 7,9% attendue d’ici 2041

  • Publié le 3 août 2022 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Simon Dominé

D’ici 2041, la population des Hautes-Laurentides devrait croître de 7,9% a révélé l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) le 25 juillet dernier. Un phénomène qui s’observera avec encore plus d’ampleur dans le reste de la région administrative des Laurentides.
La mise à jour 2022 de l’ISQ sur les perspectives démographiques du Québec (2021-2066) et de ses régions (2021-2041) laisse entrevoir une croissance démographique à la hausse pour toutes les régions du Québec au cours des prochaines années, au détriment des grands centres urbains de Laval et de Montréal.

Selon l’ISQ, ces nouvelles tendances ne seraient pas étrangères à la pandémie de la COVID-19, qui a chamboulé la vie des Québécois.

Tendances persistantes

Il faut toutefois se garder de croire qu’on assistera à un exode massif et généralisé vers les régions, puisque l’ISQ rappelle que « les grandes tendances démographiques persistent ».

Cela veut dire d’abord que ce sont les régions adjacentes à Montréal qui vont afficher les plus forts taux de croissance, c’est-à-dire les Laurentides, Lanaudière, la Montérégie et l’Estrie. À l’inverse, celles qui en sont le plus éloignées observeront des taux de croissance faibles, voire négatifs. Ce sera le cas de la Côte-Nord par exemple.

Qui plus est, le vieillissement de la population demeurera plus élevé à mesure qu’on s’éloigne des grands centres et ira de pair avec un potentiel déclin du bassin de main-d’œuvre disponible. À ce chapitre, les régions de l’Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord risquent d’être les plus touchées.

Amplitude des variations attendues

Dans les Laurentides, une des régions adjacentes à Montréal qui sera favorisée par les tendances observées par l’ISQ, toutes les municipalités régionales de comté (MRC) auront les voyants au vert en ce qui concerne l’accroissement démographique.

Les Hautes-Laurentides (MRC d’Antoine-Labelle) demeurent toutefois un secteur relativement éloigné des grands centres (la capitale des Hautes-Laurentides, Mont-Laurier, est à environ deux heures de voiture des grands centres urbains de Montréal et de Gatineau-Ottawa).

Parmi toutes les MRC laurentiennes, ce sera celle qui affichera l’accroissement démographique le plus modeste (7,9%). À titre de comparaison, la variation 2021-2041 projetée de la population totale dans la MRC des Laurentides (Mont-Tremblant, Sainte-Agathe-des-Monts), un petit peu plus au sud, devrait être de 18,6%.

Dans le reste de la région administrative, les chiffres parlent d’eux-mêmes: 21,3% pour Pays-d’en-Haut, 18,7% pour Argenteuil, 29,2% pour Rivière-du-Nord, 35,5% pour Mirabel, 17,2% pour Thérèse-de-Blainville et 15,8% pour Deux-Montagnes.

L’âge moyen augmentera

Dans les Hautes-Laurentides, où la part des 0-19 ans se chiffrait à 15,5% en 2021, l’ISQ s’attend à une variation de 3,8% d’ici 2041, date à laquelle se groupe d’âge représenterait 14,9% de la population.

Du côté des 20-64 ans, qui formaient en 2021 54,9% de la population, la variation projetée est de – 6,4%. En 2041, ce groupe d’âge représenterait 47,7% de la population.

Enfin, pour les 65 ans et plus, alors qu’ils étaient 29,5% en 2021, la variation sur 20 ans devrait être de 36,7%. En 2041, ce groupe d’âge devrait avoir augmenté substantiellement, jusqu’à représenter 37,4% de la population.

L’âge moyen dans les Hautes-Laurentides passera de 49,2 ans en 2021 à 52,3 ans en 2041.

L’ISQ publiera au cours des prochains mois des données par municipalité.

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