Direction de la protection de la jeunesse (DPJ)
Les départs massifs d’intervenantes à bout de souffle obligent à se tourner vers des agences
La Presse parlait le 30 mars dernier des intervenantes de la DPJ épuisées et à bout de souffle, qui décident de quitter massivement, créant une pénurie de main-d’œuvre encore plus importante et forçant l’État à se tourner vers des agences de placement pour pourvoir les postes vacants. L’info a voulu savoir plus précisément dans quelle situation se trouvait le secteur d’Antoine-Labelle.
En effet, il semblerait que les départs d’intervenantes de la DPJ soient si nombreux que les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), particulièrement celui de Laval et celui des Laurentides, n’aient d’autre choix que d’avoir recours aux agences de placement de personnel.
Anick Drouin, agente d’information, a confirmé que le CISSSLAU avait effectivement signé, depuis le début de la pandémie, des contrats avec deux agences afin de pouvoir répondre aux besoins et pourvoir, dans différents centres de réadaptation, des quarts de travail.
« Compte tenu de la rareté du personnel et de l’augmentation des services à déployer pour la population dans le cadre de la crise sanitaire, nous devons assurer la continuité de nos services avec le recours aux agences de placement de personnel, explique Mme Drouin. Notez que dès l’embauche de nouveau personnel, nous lui octroyons des quarts de travail au maximum de sa disponibilité et retirons le personnel des agences. »
Portrait régional selon l’APTS
Selon la représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), Marie-Ève Meilleur, dans les Laurentides, il y aurait actuellement 161 postes vacants à la DPJ et dans les centres de réadaptation pour jeunes en difficulté, sur un total de 888 postes existants (18%).
« Évidemment, nos membres préfèrent voir arriver des travailleurs d’agence à l’imposition du temps supplémentaire obligatoire, mais ça a comme effet néfaste de déstabiliser les jeunes et les équipes de travail », a-t-elle mentionné.
« Plus spécifiquement pour le secteur d’Antoine-Labelle, il y aurait deux postes de vacants sur 44 (4,5%). Malgré le fait que pour ce secteur le pourcentage est moins élevé, la surcharge et l’épuisement se font bien sentir chez les membres d’Antoine-Labelle, comme partout dans la région », a aussi expliqué Mme Meilleur.
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