Question de la modératrice sur la laïcité et la langue française
« C’était une attaque contre le Québec »
Les propos de la modératrice du débat en anglais le 9 septembre dernier affirmant que la loi 21 et le projet de loi 96 sont racistes et discriminatoires est « une question loadée qui n’a pas sa place », a réagi le premier ministre du Québec, François Legault, le lendemain.
Dans le cadre du débat en anglais des élections fédérales 2021, la modératrice a introduit une question au chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, en parlant de racisme et de discrimination en lien avec ces deux loi/projet de loi du Québec touchant la laïcité et la langue française. Elle lui demandait ensuite comment il pouvait approuver ça.
Cette sortie a fait réagir et le premier ministre François Legault a fait un point de presse pour déplorer cette « attaque contre la loi 21 et le projet de loi 96 ». « Le Québec est une nation libre de protéger sa langue, ses valeurs et ses pouvoirs », a-t-il indiqué.
Le premier ministre du Québec s’est défendu de s’ingérer dans la campagne fédérale et de dire aux gens comment voter. « La nation québécoise est attaquée dans ses compétences. Dans ce qu’on a de plus important, la langue française. Dans ses valeurs votées démocratiquement et appuyées par une majorité de Québécois. Je pense que le moins que l’on doit s’attendre d’un premier ministre du Québec, c’est de dire: un instant, c’est inacceptable. »
Le premier ministre croit aussi que la modératrice du débat, la présidente de l’Institut Angus Reid, de même que le consortium des médias qui organisaient ce débat doivent s’excuser. « C’était la modératrice en chef. Elle était responsable de coordonner le travail de tous les journalistes. Ce n’est pas rien ce qui est arrivé hier (jeudi). »
« J’aurais aimé que le format permette aux cinq chefs de dire: « Ça pas de bon sens, retirez votre question », a-t-il ajouté.
Vote
Dans le cadre de cette sortie, le premier ministre du Québec a aussi invité les Québécois à bien y penser dans leur décision pour l’élection du 20 septembre prochain.
« Ce que je demande aux Québécois depuis le début de la campagne électorale, c’est de tenir compte des intérêts de la nation québécoise. Et notre intérêt, c’est d’avoir plus d’autonomie. »
Ce n’est pas ce que proposent tous les partis, selon lui. « Actuellement, on a trois partis qui veulent décider à notre place, de nos priorités dans nos pouvoirs. SVP, tenez compte de ça dans notre choix. »
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