Le taux de positivité le plus élevé depuis le début de la quatrième vague

Publié le 6 décembre 2021 par Hélène Desgranges

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Hélène Desgranges

Journaliste | hdesgranges@inmedias.ca

Bien qu’on apprenne à vivre avec la COVID-19, soulignait Rosemonde Landry, présidente-directrice générale (PDG) du Centre intégré de santé et de services sociaux des Laurentides (CISSSLAU) le 6 décembre, elle est loin d’être passée. La preuve: la région enregistre son plus haut taux de cas positifs depuis le début de la 4e vague.

Bien que la 4e vague de COVID-19 en soit à son nombre le plus élevé de cas positifs, les hospitalisations et les éclosions demeurent basses. Les enfants de 5 à 11 ans sont les plus touchés présentement par le virus. (Photo Depositphotos)

C’est ce qu’a confirmé le Dr Éric Goyer, directeur de la santé publique des Laurentides, lors de cette conférence. Avec un taux de personnes infectées atteignant bientôt les 700 cas, on surfe sur la quatrième vague dans les Laurentides. 60% des personnes infectées sont non vaccinées adéquatement et ce sont en grande partie des enfants de 5 à 11 ans. D’ailleurs sur 76 éclosions, 41 sont en milieu scolaire primaire et quatre au secondaire, confirme le Dr Goyer.

« Actuellement, nous n’avons pas de cas d’Omicron suspect ou confirmé dans les Laurentides. » – Dr Éric Goyer

Avec cette bonne nouvelle qui pourrait changer à tout moment, vient aussi celle qui confirme que sur 797 milieux de vie dans les Laurentides, seulement trois sont aux prises avec de petites éclosions. Dans les Hautes-Laurentides, par exemple, les Habitations Antoine-Labelle comptent 10 personnes atteintes de la COVID-19, dont 2 travailleurs, et la plupart n’ont que des symptômes légers alors que 4 sont déjà rétablis, confirme Jean-Philippe Cotton, PDG adjoint au CISSSLAU.

Les hospitalisations demeurent, elles aussi, en bas nombre avec 8 patients hospitalisés dans toute la région, dont 4 aux soins intensifs et les autres dans des lits réguliers. Aucun centre hospitalier dans la région n’est en situation d’éclosion.

Vaccination

Alain Jutras, directeur du dossier de la vaccination COVID-19, mentionne qu’au 2 décembre, 1 027 576 doses de vaccins contre la COVID-19 ont été administrées. Sur ce nombre, 16 954 sont des doses de rappel et 10 447 ont été administrées à des enfants de 5 à 11 ans. 88,5% des 12 ans et plus étaient adéquatement vaccinés au 6 décembre et 97,8% des 77 ans et plus l’étaient également, a ajouté M. Jutras.

Au chapitre de la vaccination scolaire, celle-ci évolue bien, considère le responsable du dossier puisqu’au 3 décembre, 20% de cette population avait été vaccinée et que trois jours plus tard, le 6 décembre, le pourcentage avait atteint 29,8%.

Le Dr Éric Goyer mentionne qu’il y a eu quelques cas anecdotiques au secondaire où des étudiants qui le pouvaient ont pris la décision par eux-mêmes de se faire vacciner, alors que les parents étaient en désaccord. De façon générale, la vaccination se passe malgré tout très bien, soutient-il.

Même son de cloche de la part d’Alain Jutras qui s’est promené dans les sites de vaccination et dans les écoles et qui a pu constater qu’il ne se vit pas, selon lui, au milieu scolaire, d’ostracisme. C’était une crainte qui planait de voir des enfants rejetés par des pairs en étant ou non vaccinés. « C’est difficile de savoir si un enfant est vacciné ou non, car le parent peut décider de le faire vacciner à l’école ou dans les sites de vaccination », explique M Jutras. « De plus, le personnel scolaire se fait un devoir de ne pas mettre ce sujet sur la table », ajoute-t-il.

À Noël, pas de distinctions entre les régions, croit-on

Alors que les règles et mesures à suivre pendant le temps des fêtes 2021 sont attendues dans les jours à venir, le Dr Éric Goyer ne croit pas, cependant, que le gouvernement établira des règles différentes selon le nombre de cas par région. Rappelons qu’au 2 décembre, des écarts marqués au niveau du nombre de cas positif par MRC dans les Laurentides étaient déjà notés. Alors que la MRC Rivière-du-Nord, par exemple, comptait 157 cas, celle d’Antoine Labelle n’en comptait que 26.

Même s’il précise que ceci n’est que son opinion et qu’il ne peut pas prétendre de ce que décidera le gouvernement, M. Goyer sent que ce dernier choisira des mesures populationnelles régionales et uniformes, considérant que la période des fêtes amène beaucoup de gens à se déplacer d’une région à l’autre, mais aussi, que plusieurs régions du Québec qui avaient jusque là été moins touchées commencent à voir leurs nombres de cas positifs augmenter.

Le Dr Goyer a profité de la conférence pour rappeler l’importance de suivre les mesures sanitaires en place, mais aussi celle de la vaccination, de la dose de rappel et du dépistage. D’ailleurs, a précisé Sylvain Pomerleau, directeur général adjoint Programme santé physique générale et spécialisée, de l’enseignement et de la recherche, le dépistage se poursuit. Dans la région, a-t-il précisé, il constate que la majorité des tests sont pris les lundi et mardi et qu’il y a une baisse par la suite, le reste de la semaine. Ces mesures, a précisé le Dr Goyer, peuvent éviter à la région de vivre « un pic » comme après les fêtes de la dernière année.

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