Rentrée scolaire
Le CSSHL heureux d’avoir comblé tous les postes
Les médias nationaux discutent en long et en large de la pénurie de la main-d’œuvre dans les centres scolaires, mais on s’en tient au grand secteur de Montréal ou Québec. Alors qu’en est-il sur le territoire du Centre de services scolaire des Hautes-Laurentides (CSSHL)?
Avant tout, et c’est une importante partie de la réponse, la direction du CSSHL se dit heureuse d’avoir comblé la totalité de ses postes à pourvoir en ce qui concerne le personnel enseignant à temps plein pour l’actuel calendrier scolaire. En effet, 294 postes à temps plein pour les secteurs jeune et adulte ont été pourvus.
« Il s’agit d’une augmentation de 13 nouveaux postes, comparativement à l’année 2021-2022 », indique Lori Kataroyan, relationniste au CSSHL.
Des personnes non légalement qualifiées
« Cette situation est principalement causée par l’organisation scolaire du préscolaire et du primaire. Une vingtaine de personnes non légalement qualifiées occupant ces postes sont titulaires d’une tolérance d’engagement ou encore en démarche de formation vers le baccalauréat ». « Ce sont des personnes avec des tolérances d’enseignement ou qui sont en démarche d’acquisition de leur baccalauréat en enseignement dans le champ approprié », mentionne Julie Bellavance, directrice générale du CSSHL, répond par voie de communiqué.
Est-ce une tendance qui pourrait être à la hausse au cours des prochaines années? « Ce n’est pas ce que nous souhaitons, mais c’est une tendance que nous entendons actuellement au Québec », indique Mme Bellavance.
Où ces personnes non légalement qualifiées enseignent-elles? « Principalement au secteur de la formation générale des adultes et de la formation professionnelle, mais nous retrouvons également du personnel non légalement qualifié par exemple en éducation physique au primaire », répond la directrice. Dans quels secteurs de la MRC et quelles écoles, même? « Un peu partout sur l’ensemble de notre territoire ».
Le besoin était urgent au primaire ou au secondaire? « Nous ne parlons pas d’urgence, mais de situation préoccupante pour laquelle il faut travailler de concertation avec nos partenaires du collégial et de l’université afin de former la relève dans plusieurs catégories d’emploi ».
« Nous observons un attrait pour la vie en région à la suite de la pandémie, ce que nous voyons comme un point positif quant à notre clientèle scolaire ainsi que pour accueillir de nouvelles personnes au sein de notre personnel » – Juile Bellavance, directrice de la CSSHL
« Depuis 2 ans, il y a eu un ajout de services de mentorat obligatoire pour tout le personnel enseignant ayant moins de 3 années d’expérience. Par ailleurs, le CSSHL est accompagné par une chercheuse de l’Université de Sherbrooke dans la mise en place de ce projet pilote », informe Mme Kataroyan.
Autres postes comblés
Outre les enseignants, une école a besoin de personnel pour garder la machine bien huilée. C’est pourquoi des postes ont également été comblés au niveau du personnel de soutien en service de garde. « Toutefois, nous devons travailler à une banque de relève et penser à la réouverture prochaine d’une nouvelle cohorte pour l’attestation d’études professionnelles du programme en service de garde en milieu scolaire au Centre de formation professionnelle de Mont-Laurier », précise Julie Bellavance.
Quant aux postes de techniciens en éducation spécialisée, pour le secteur de l’adaptation scolaire, le CSSHL affirme que 126 postes ont été pourvus, soit une augmentation de 13, comparativement à l’an dernier. Ces postes sont pourvus à 75% par du personnel légalement qualifié, les autres titulaires sont en démarche de reconnaissance des acquis ou encore ont une formation ou une expérience connexe.
« Notre besoin demeure de pourvoir des postes en psychologie et nous avons toujours besoin d’enseignants spécialistes en anglais. Ces différents plans d’effectifs demeurent un défi de gestion des ressources humaines pour le recrutement et la rétention de main-d’œuvre », soutient Mme Bellavance.
Enfin, en ce qui concerne les statistiques de la rentrée, il faudra attendre encore quelques semaines avant de les connaître.
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