La Northern Graphite au parc régional Kiamika ? « Une mine dans ce décor est à contre-courant »
Bien qu’une levée de boucliers se prépare pour barrer le chemin à la Northern Graphite (NG) dans le secteur Mousseau Ouest, dans et près du parc régional Kiamika, disons qu’il reste de la matière à conjuguer avant l’hypothétique arrivée de la machinerie lourde.
Les résidents du chemin du lac Kiamika, comme la SDRK, s’inquiètent de nombreux passages qui pourraient perdurer des décennies. « Ils s’inquiètent pour la valeur de leur maison, de leur terrain », explique Raymond Carrier, président de l’Association des propriétaires du réservoir Kiamika (APRK).
« L’activité minière dans le parc régional est incompatible avec nos activités. C’est un conflit d’usage. » – Lise Carrier
Serge Théberge, consultant pour NG, tient à rassurer la population. « Il est trop tôt pour avancer des chiffres, car nous devons prendre possession des lots », indique-t-il au journal. Il demande que l’on se réfère à un communiqué publié le 23 février où il est clairement indiqué que NG « a accepté de payer 50 000$ pour le droit exclusif de six mois d’effectuer une vérification diligente sur la propriété ». Six mois plus tard, c’est août.
Le 8 août, NG lance un communiqué annonçant qu’elle exerce son droit d’option d’acquérir 100% du projet Mousseau Ouest pour, entre autres, la somme d’un demi-million de dollars. On apprend que la qualité du graphite qui serait extrait est évaluée à 6,2% sur ce site qui en contiendrait 4,1 millions de tonnes.
Rivière-Rouge parle
Rejoint à ce sujet, le maire de Rivière-Rouge, Denis Lacasse, explique que la Ville est derrière la SDRK puisqu’elle doit maintenir sa vocation. D’après le maire, les retombées économiques pour la Ville seraient plus avantageuses que celles de la minière qui s’en iraient directement au siège social.
« Le Conseil a récemment adopté deux résolutions à ce sujet. On est clair. On est essentiellement en désaccord avec ce projet à cet endroit, le parc régional. Mais on interpelle aussi le gouvernement puisque l’on bâtit un projet touristique important et une mine dans ce décor est à contre-courant. »
Le maire souhaite que toutes les études en lien avec ce projet minier soient effectuées et que Québec, dans son empressement d’être un premier de file dans la production de batteries électriques, ne propose pas de loi spéciale pour les mines.
M. Théberge une fois de plus assure que NG travaille dans la plus grande transparence et effectuera ou se joindra à toutes les demandes d’études qui s’imposent. « C’est important pour nous d’être là dans ces étapes », a-t-il confié à L’info.
Vous aimeriez peut-être...
Voir plus de : Actualités
Un projet de loi pour mieux protéger les travailleurs
La députée de Laurentides–Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, annonce que le Bloc Québécois a déposé le 5 novembre une réforme qui apporterait …
Grève annoncée des cols bleus et cols blancs de Rivière-Rouge
Le Syndicat canadien de la fonction publique, section locale 2867, lequel représente la cinquantaine de cols bleus et de cols …
Le rêve de Cinthia Randlett
À la fin août 2024, Cinthia Randlett a réalisé son rêve d’ouvrir un service de garde en milieu familial entièrement …