C’est la fin du projet de covoiturage J’Arrive dans les Laurentides
Le Transport adapté et collectif d’Antoine-Labelle (TACAL) annonce que le projet pilote de covoiturage J’Arrive, qui couvrait le territoire de 5 MRC des Laurentides, prend fin le 31 août. La relance du covoiturage sous une autre forme ou avec un autre fournisseur de service demeure possible.
Le TACAL mentionne que le retrait de Netlift cause un recul dit important dans l’implantation du covoiturage dans la MRC d’Antoine-Labelle. Le TACAL n’est pas seul dans cette prise de décision puisqu’elle rejoint les MRC d’Argenteuil, de La Rivière-du-Nord, des Laurentides, des Pays-d’en-Haut et d’Antoine-Labelle (par l’implication du TACAL ainsi que le mandataire de celui-ci, soutenus par MOBA – Mobilité alternative).
L’entreprise Netlift, collaborant avec les acteurs régionaux, a signifié récemment la fin progressive de ses activités de covoiturage.
Trop tôt pour des conclusions définitives
Ce projet, qui s’annonçait d’une durée initiale d’un an, se voulait comme une solution de changement d’habitude pour les automobilistes, une alternative complémentaire à l’offre de transport existante. Elle se voulait une façon de réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire et de faire un pas de plus vers l’économie de partage.
Le comité de pilotage était à même de constater des débuts lents, mais prometteurs. Steve Perreault, président du conseil d’administration de Transport adapté et collectif des Laurentides (TACL), commente.
« Changer les habitudes des gens prend du temps, et l’expérience fut trop courte pour tirer des conclusions définitives. Nous avons pu constater que plus de conducteurs avaient de places à offrir qu’il y avait de passagers en quête de sièges disponibles. Je demeure persuadé qu’avec l’aide d’un outil adapté nous pourrons diversifier l’offre en transport pour notre région. »
Une campagne de promotion tous azimuts
Malgré une promotion dans les médias, une réduction des coûts de passage et plus encore, dans les communautés, le succès n’est pas au rendez-vous. Dans la communication annonçant la fin du projet, le TALC en ajoute : « Tout au long de l’année, le comité de pilotage a poursuivi ses travaux de promotion auprès de la communauté et a travaillé ardemment à trouver des pistes de solutions pérennes pour sa continuité, au-delà du projet pilote ».
Le projet de covoiturage est en mode pause, le temps aux 5 MRC d’analyser si d’autres plateformes pourraient mieux répondre à la réalité du territoire, indique-t-on dans le communiqué.
« Nous avons été très surpris de cette décision. De notre côté, la réponse du milieu était très favorable à un tel projet. Les défis de mobilité demeurent nombreux sur nos vastes territoires, moins densément peuplés », mentionne Marie-Claude Beaudet, directrice générale de TACL et mandataire du projet.
Enjeux
Les enjeux de mobilité sont au rendez-vous : l’environnement, l’accessibilité à l’emploi, l’aménagement du territoire… À cela s’ajoutent des défis déjà existants, tels que la gouvernance du transport, le cadre légal, les implications fiscales et les habitudes de vie. Ce sont des points auxquels font face les 5 MRC dans l’avancement des projets de mobilité.
« Les usagers se déplaçant en transport collectif ne devraient pas se heurter à des frontières territoriales où l’offre de service est disparate. Ce projet de covoiturage venait justement offrir une option supplémentaire aux citoyens demeurant parfois trop loin des arrêts de transport collectif. D’ici la fin des activités de la plateforme le 31 août, les usagers recevront par courriel une demande pour remplir un court sondage reflétant leur expérience avec la plateforme. Le comité de pilotage pourra ainsi poursuivre ses réflexions et réaliser un bilan de ce projet pilote afin de mieux orienter ses prochaines actions en lien avec le covoiturage », souligne-t-on dans le communiqué.
« À noter que, pour les citoyens de la MRC d’Antoine-Labelle, il est toujours possible d’adhérer au groupe privé Facebook Covoiturage Antoine-Labelle pour offrir ou demander une opportunité de covoiturage sur le territoire de la MRC d’Antoine-Labelle ou pour des déplacements à l’extérieur », indique Céline Perrier, directrice générale du TACAL.
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