Hedwig et le pouce en furie sur la scène de l’Espace Théâtre le 15 avril

  • Publié le 4 avr. 2023 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Maxim Ouellette-Legault

Avec l’aide du metteur en scène René Richard Cyr, Benoit McGinnis interprète le rôle d’Hedwig, dans une version québécoise du spectacle de Broadway, Hedwig and the angry inch. À voir le 15 avril à 20 h à l’Espace Théâtre.
Hedwig et le pouce en furie est une pièce de théâtre musicale qui raconte l’histoire d’un personnage non genré. Le récit prend sa source à Berlin-Est, vers la fin des années 80, alors qu’un jeune homosexuel d’un nom d’Hedwig tente de fuir l’Allemagne soviétique, afin d’acquérir une plus grande liberté. Il rencontre un homme qui lui propose de fuir avec lui aux États-Unis, mais pour passer la frontière, Hedwig va se faire couper ses parties génitales et porter une perruque, pour se faire passer pour une femme. Hedwig doit ensuite se marier avec l’homme pour quitter le pays. Cependant, l’opération s’avèrera être un échec.

Hedwig et le pouce en furie propose une vision originale de l’art de la scène. Hedwig, désormais chanteuse d’un groupe, personnage incarné par Benoit McGinnis, arrive en ville avec son groupe de musique, intitulé le pouce en furie, faisant référence aux organes génitaux d’Hedwig, qui ne ressemblent plus à grand-chose. Avec son groupe, Hedwig raconte son histoire avec une approche humoristique et interprète une dizaine de morceaux, notamment des balades et du rock.

C’est l’acteur Benoit McGinnis qui aurait eu l’idée de présenter cette œuvre au Québec. II aurait découvert le spectacle d’Hedwig lors d’une représentation à New-York, spectacle intitulé Hedwig and the angry inch. « Quand j’ai vu ce personnage arriver sur scène, je l’ai trouvé à la fois drôle et inspirant. »

Pour ce qui est d’incarner le personnage d’Hedwig, Benoit McGinnis voit cela comme un défi amusant. « J’aime aller dans des personnages plus loin de moi et de me transformer, de chanter. C’est le spectacle parfait pour avoir un personnage à travailler. Je me sens comme une rock star, j’ai mes musiciens, on fait des tests de son tous les soirs. »

Une pièce qui prône le respect mutuel

Benoit McGinnis note que ce spectacle, « Ce n’est pas un spectacle de drag queen, c’est plutôt un spectacle non genré. Hedwig, ce n’est pas une personne transsexuelle, ce n’est pas quelqu’un qui avait l’impression de ne pas être dans le mauvais corps, ni une drag queen. C’est que suite à son opération, qui a plutôt mal tourné, elle a décidé de mette une perruque et de chanter en temps que femme, parce qu’elle ne sait plus trop ce qu’elle est ».

L’acteur souligne que ce spectacle porte un message rassembleur. « Ce dont Hedwig parle, ça peut rejoindre tout le monde. C’est quelque chose de rassembleur qui dit : aimez-vous donc, acceptez-vous, tendez la main vers l’autre pour qu’on soit bien tout le monde dans le respect. Ça commence avec quelque chose de pointu, un personnage originaire de Berlin-Est, mais quand le spectacle est fini, tout le monde y trouve son compte. »

Benoit McGinnis ne conseille pas ce spectacle aux jeunes enfants. « Le spectacle est ouvert à tous, mais n’est pas conseillé aux enfants de moins de 10 ans, je dirais un bon 15 et plus. Hedwig peut être quand même intense, mais très drôle. »

Un bref parcours de l’acteur principal

La carrière de l’acteur prend racine au secondaire, où il avait pris l’option théâtre pour suivre ses amis. Au Cégep, Benoit McGinnis raconte qu’il a encore une fois suivi ses amis. « J’ai été le suiveux. Après le Cégep, certains faisaient des auditions pour entrer dans les écoles professionnelles de théâtre. Je me suis dit que j’allais essayer moi aussi. » Il mentionne par la suite que son talent pour les arts de la scène s’est confirmé à l’école nationale de théâtre. « Cela a changé ma vie. J’avais un intérêt pour ça, mais je ne savais pas si j’avais le talent nécessaire. »

En plus d’Hedwig et le pouce en furie, il est possible de retrouver Benoit McGinnis sur les ondes de ARTV, où il anime une émission culturelle qui s’intitule Retour vers la culture, avec Sophie Fouron.

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