La Maison Clothilde présente pour les proches

  • Publié le 30 mai 2024 (Mis à jour le 12 avr. 2025)
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Depuis plusieurs années, on est de plus en plus sensibilisé aux différents troubles de santé mentale. Ces défis touchent aussi les familles et les proches des personnes atteintes. Qui les aide eux? Eh bien la Maison Clothilde est établie pour ça, pour adoucir, écouter et accompagner tous ceux qui en auraient besoin.

Tout a commencé en 1990 alors que quelques intervenants du milieu communautaire, du CLSC et du centre hospitalier de Mont-Laurier se sont mobilisés autour d’un projet; celui de créer un service de répit-dépannage pour les familles qui habitent avec des personnes atteintes de troubles de santé mentale sévères et persistants.
Les services offerts étaient du gardiennage ou des camps de vacances pour les jeunes malades. Le service de répit-dépannage offrait aussi une allocation qui permettait de recourir aux services de la famille et amis en échange d’une contribution. Un service d’hébergement était également disponible pour le parent qui désirait que le gardiennage se fasse à domicile.

S’aider pour aider les autres

Aujourd’hui, l’endroit qui couvre toute la région de la MRC Antoine-Labelle, soutient toujours la population et réfère les personnes atteintes (diagnostiquées ou pas) aux bons endroits. L’objectif de l’organisme est de fournir le plus d’outils possible pour aider la personne souffrant de troubles de santé mentale. Ceci nécessite aussi d’encadrer et de soutenir son entourage d’abord.
« Souvent, surtout quand c’est quelque de proche de nous, on ne va pas s’étiqueter comme proche aidant, on va le faire d’office parce que c’est quelqu’un qu’on aime. On va donner, donner, donner et là un moment donné on réalise que c’est épuisant. Prendre soin de soi, c’est la base. Si on n’a pas assez d’énergie nous-même, on ne peut aider l’autre adéquatement », affirme de directeur général de la Maison Clothilde, Yoan Boudrias.
La Maison Clothilde reçoit les gens et fait de l’accompagnement dans plusieurs démarches : médicales ou juridiques.
« C’est souvent très émotif », pour les familles de s’y retrouver.

Nouveaux membres

Avec les années, et depuis la pandémie, la demande est toujours présente et même en croissance.
« Dans les deux dernières années, nous avons une trentaine de nouveaux membres par année, totalisant 118 membres, considérant qu’il y a des membres qui ne renouvèlent pas, nous avons eu nos meilleures années de croissance dans les années postpandémies », poursuit M. Boudrias.
Yoan Boudrias ajoute qu’avec la pandémie, la population a beaucoup entendu parler de santé mentale et d’anxiété, également chez les jeunes.
« La pandémie a fait beaucoup vivre d’anxiété et de dépression. Ça a été un événement très traumatisant pour plusieurs personnes. Ça a fait émerger des troubles de santé mentale chez certaines personnes. Des choses qui étaient peut-être juste là et qui se sont développées, dit-il. Moi je dis que depuis la pandémie, on est à peu près tous touchés par une personne dans notre entourage qui a de l’anxiété ou souffre de dépression. On est tous proches aidants d’une certaine façon. »
L’organisme constate donc que le besoin est toujours très présent. « Depuis l’an passé, je vois une différence […] Les demandes sont plus variées et j’ai l’impression qu’on a plus de cas lourds. »
Errance, itinérance et toxicomanie sont des phénomènes avec lesquels l’organisme doit aussi composer dorénavant. Le coût de la vie n’aidant pas à la situation. Pour en savoir davantage au sujet de l’organisme et ses services, les proches des personnes atteintes de troubles de santé mentale peuvent consulter le maisonclothilde.org

 

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