Le lac des Îles sous surveillance : L’Association redouble d’efforts pour contrer le myriophylle à épis

Sur la photo, Normand Latreille, président et Benoît Bisaillon, trésorier.
Photo Médialo – Maxim Ouellette-Legault
Sur la photo, Normand Latreille, président et Benoît Bisaillon, trésorier. Photo Médialo – Maxim Ouellette-Legault

Fondée en octobre 2002, l’Association pour la protection du lac des Îles (APLDI), œuvre pour préserver la santé de l’écosystème du lac des Îles.

Quoique le myriophylle à épis ait en partie diminué l’année dernière, le président de l’APLDI, Normand Latreille, note que la plante demeure une menace pour le lac. « Le myriophylle à épis, c’est une plante qui s’étend rapidement. Si on laisse faire, c’est tout le lac qui peut s’étouffer, et avec lui, sa faune et sa flore. »

En effet, ce dernier note que l’année dernière, l’espèce envahissante s’est retirée à plusieurs endroits, laissant la place à une plante indigène, le potamot. Néanmoins, il a souligné en parallèle que d’importants nouveaux herbiers de myriophylle à épis avaient été identifiés en 2024 grâce à une étude menée par COBALI (Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre).

Les résultats de cette étude récemment publiée seront présentés lors de l’assemblée générale annuelle de l’Association, le 22 juin à Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles, à partir de 10h, à la salle municipale de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles, au 871, Chemin Diotte.

Une gestion rigoureuse du plan d’eau

L’APLDI a installé pas moins de 23 bouées signalant les zones touchées par le myriophylle à épis, en plus de 22 bouées d’écueils pour avertir des roches et récifs, ainsi que 4 bouées de vitesse recommandées dans les passages étroits ou près des quais. « Ce sont des zones vulnérables, peu profondes. Il faut éviter de remuer les sédiments, car ce sont eux qui nourrissent les plantes comme le myriophylle », souligne M. Latreille.

L’Association martèle aussi son slogan : « De zéro à douze pieds, tu lèves ton pied », rappelant l’importance de ne pas utiliser les moteurs dans les zones peu profondes. Chaque fragment coupé par une hélice peut engendrer une nouvelle colonie. « C’est comme ça qu’elle se propage, même d’un lac à un autre. »

Lavage d’embarcation : un geste de prévention

Bien que le lavage d’embarcation ne soit pas obligatoire au lac des Îles, il est fortement recommandé. Une station de lavage est disponible à la descente publique de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles. Pour Mont-Laurier, une station de lavage est prévue pour l’automne 2025. Elle sera installée au lac Thibault, au Centre de plein air de Mont-Laurier.

Soulignons au passage que près de 70% du lac des Îles se trouve dans le territoire de Mont-Laurier, alors que 30% du lac se trouve sur le territoire de la municipalité de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles.

Protéger la rive, c’est protéger le lac

L’APLDI travaille également avec COBALI sur un projet de revalorisation de bandes riveraines. Quatre terrains seront réaménagés pour freiner l’érosion et les apports en nutriments dans le lac. L’utilisation d’engrais et la création de vagues trop près des berges sont à proscrire, selon M. Latreille, que cela favorise la prolifération du myriophylle.

De nombreuses activités de suivi sont aussi en cours, notamment dix tests de transparence de l’eau chaque été, envoyés au ministère de l’Environnement, et la distribution d’un tout nouveau guide de 12 pages sur les bonnes pratiques, réalisé à l’aide de COBALI. Il sera présenté à l’AGA du 22 juin (10 h, à la salle municipale de Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles, 871 chemin Diotte). Tous les riverains, semi-riverains et citoyens intéressés y sont conviés.

Une communauté mobilisée

Le lac des Îles compte deux descentes publiques, l’une à Mont-Laurier, l’autre à Saint-Aimé-du-Lac-des-Îles. Pour l’APLDI, la mobilisation des usagers est essentielle. « Ne jamais passer entre deux bouées. Rester à 50 pieds des herbiers. Laver son bateau. Ce sont de petits gestes, mais qui font une grande différence », rappelle Normand Latreille.

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