Les Gardiens du patrimoine occupés par le passé dans le présent

  • Publié le 4 juin 2025 (Mis à jour le 4 juin 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Photo - Gardiens du patrimoine archéologique des Hautes-Laurentides
Photo – Gardiens du patrimoine archéologique des Hautes-Laurentides

Les Gardiens du patrimoine archéologique des Hautes-Laurentides (GPAH-L) ne font pas les manchettes régulièrement, et ce n’est pas qu’ils chôment, loin de là. L’info tenait à une mise à jour des projets de l’organisme et ce qui se présente pour 2025.

L’un des aspects les plus importants des Gardiens, demeure, outre les fouilles, la gouvernance du Centre d’Interprétation et de Recherches sur le Patrimoine Archéologique des Laurentides (le CIRPAL, situé au 2169, Chemin-du-Tour-du-lac, à Nominingue), basé au cœur du noyau villageois de Nominingue depuis quelques années déjà.

Cet été, les visiteurs du centre pourront admirer l’exposition, Transportons-nous au temps des hôtels, de Nominingue, et qui débute le 27 juin, à l’ouverture du centre. L’événement réalisé conjointement avec la Société du Patrimoine de Nominingue (SPN), est la 3e exposition au CIRPAL après celle du Baron d’Halewyn et Sur le chemin des meules. Cette dernière exposition a connu un succès et il reste des trucs et infos cet été. Les Gardiens auront de nouveaux présentoirs et plus encore. L’an passé, plus de 600 personnes sont passées au centre.

Autre nouveauté, des codes QR pour une meilleure animation vidéo du CIRPAL.

« Combiné à tout ça, on a ouvert un espace, en tassant des trucs de la préhistoire, et autres, pour laisser une place à l’exposition temporaire sur les hôtels. Ce qui veut dire qu’il y a trois volets au CIRPAL, des volets historiques: la période de la colonisation, la période de contacts européens et la paléohistoire », précise Sylvain Généreux, cofondateur des GPAH-L. Ce qui est fascinant avec l’exposition, c’est que le CIRPAL se loge dans un hôtel qui est abordé dans le corpus de l’exposition à venir.

D’autres fouilles

Sylvie Constantin est la cofondatrice des GPAH-L, sa présidente et la coordonnatrice des opérations. Elle remarque que les Gardiens seront occupés au cours des prochaines, car, outre la préparation du CIRPAL, d’autres ouvrages se profilent.

« Toujours avec l’Université Laval et de ses étudiants qui se joignent à nous, dès la première semaine de juillet nous avons des fouilles encore au Grand lac Nominingue, toujours en lien avec la Première Nation Anishinabeg de Kitigan Zibi. Nous allons aussi faire deux inventaires à deux endroits différents, mais à Nominingue », dit-elle.

À cela, Sylvain Généreux bonifie avec la poursuite, pour une 2e année, d’expérimentation culinaire avec les autochtones, dans des poteries, comme celles trouvées au lac Nominingue, afin d’analyser les lipides dans les croûtes de cuisson. Littéralement un plus à saveur scientifique.

« Mais là, ajoute-t-il, quelle grosse semaine! Nous venons de tourner un documentaire qui verra le jour vers la fin de l’année ou début de 2026. Sans l’ombre d’un doute, c’est une superbe promotion pour ce qu’on fait. »

Puis, la conversation revient sur les fouilles.

Une rigueur respectée

C’est de rigueur, tous les artefacts trouvés lors des fouilles sont soumis à des études. Ce n’est pas nécessairement les nouveaux trésors qui sont donc exposés.

« Tu vois, l’an dernier nous avons fait une belle découverte: un chien de fusil de traite, des perles minuscules, presque invisibles dans le sol, des os travaillés aussi. Mais tout est à l’étude présentement. Nous avons donc en expo des trucs de 2021-2023, généralement. Les autres découverts en 2024-2025 vont suivre d’ici quelques années, mais de belles choses seront annoncées l’an prochain. Écoutez, ça ne fait pas 10 ans pour rien que l’on travaille au même endroit avec l’Université Laval », explique M. Généreux. « Le site est encore extraordinaire pour les Laurentides. On est dans la continuité et l’on trouve encore de beaux artefacts. À chaque découverte, ça nous permet de mieux comprendre l’occupation du territoire. »

La Grande traite

Pas le choix que de demander aux Gardiens si la populaire Grande traite culturelle des gosseux, conteurs et patenteux revient en 2025. La réponse est non.

« La Grande traite, c’est terminé. Pas parce que ça ne marchait pas, mais on est fatigué », déplore M. Généreux. Pas difficile à croire puisque l’événement se déroulait en même temps que les fouilles et la gouvernance du CIRPAL.

Bref, Sylvain Généreux et Sylvie Constantin reconnaissent en conclusion que, toujours, quelque chose se pointe pour les GPAH-L afin de les tenir occupés et toujours vivants.

 

« À chaque découverte, ça nous permet de mieux comprendre l’occupation du territoire. »

-Sylvain Généreux

 

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