Réseau d’aqueduc privé : Mont-Laurier plaide pour une prise en charge provinciale

  • Publié le 6 juin 2025 (Mis à jour le 6 juin 2025)
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Photo Médialo-Maxim Ouellette-Legault
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Un réseau d’aqueduc privé dans le secteur de Saint-Jean-sur-le-Lac à Mont-Laurier soulève des enjeux de responsabilité, de conformité et de financement.

La Ville de Mont-Laurier s’est récemment retrouvée au cœur d’un dossier complexe, à la suite d’une ordonnance du ministère de l’Environnement l’enjoignant de prendre en charge un réseau d’aqueduc privé dans le secteur de Saint-Jean-du-le-Lac. Une situation qui fait écho à celle vécue par une douzaine de municipalités au Québec.

Un transfert contesté

Selon le maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon, ce serait en raison de problèmes de santé de l’ancien propriétaire de ce réseau d’aqueduc que la gestion des installations a été laissée entre les mains du gouvernement du Québec qui a, par la suite, mandaté la Ville de Mont-Laurier pour s’assurer de leur bon fonctionnement. « Le ministère de l’Environnement a émis une ordonnance exigeant que la Ville prenne en charge les réseaux, assure la qualité de l’eau et effectue les tests nécessaires », affirme le maire.

Mont-Laurier soutient que ce réseau avait été autorisé à l’époque par le gouvernement provincial, à l’époque de la municipalité de Desruisseaux « Le gouvernement a donné les permis, c’est donc à lui d’assumer la suite. Ce n’est pas à la Ville de porter seule cette responsabilité », plaide le maire. La situation est d’autant plus préoccupante qu’elle pourrait entraîner des dépenses entre 2 et 5 M$, toujours selon M. Bourdon.

La Ville affirme qu’elle est prête à jouer son rôle si nécessaire, mais refuse que les citoyens ou les finances municipales soient mis à contribution pour réparer une situation qu’elle n’a pas contribué à créer. « Nous sommes prêts à assumer nos responsabilités, mais il est impératif que le gouvernement assume les siennes. »

Un précédent pour d’autres municipalités

Mont-Laurier n’est pas seule dans ce cas. M. Bourdon note qu’au moins une douzaine de municipalités québécoises se voient actuellement imposer la gestion de réseaux privés devenus problématiques. « Ce n’est pas un cas isolé, et on doit réfléchir collectivement à la façon d’agir », note-t-il.

À l’heure actuelle, la Ville attend les conclusions du rapport des enquêteurs désignés par le ministère. Les discussions se poursuivent pour clarifier les obligations respectives, et surtout, pour déterminer qui assumera les coûts de remise à niveau et de gestion de ces réseaux.

« On ne sait pas encore comment cela va se terminer, mais ce qui est certain, c’est que nous allons nous battre pour que les citoyens ne soient pas pénalisés par des décisions prises ailleurs, il y a longtemps. »

-Daniel Bourdon

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