Réal le jardinier
Les engrais verts à considérer
Les engrais verts, vous connaissez? Même si ça paraît complexe, c’est très simple et très utile de les cultiver. Croyez-moi, quand on manque de compost ou de vieux fumier, les engrais verts sont une excellente alternative.
Les engrais verts sont le sarrasin, la moutarde, la phacélie, l’avoine et le trèfle annuel. Il y en a d’autres, mais ce sont les plus courants et les plus faciles à trouver. Ils stimulent l’activité biologique du sol grâce à leurs racines qui font remonter les minéraux à la surface les rendant ainsi plus accessibles aux plantes. Ils servent de couvre-sol pendant leur croissance et ils agissent comme un herbicide naturel, car ils ont la particularité d’étouffer les plantes nuisibles. À leur floraison, on les enfouit sous terre afin d’augmenter la fertilité du sol et en améliorer sa structure.
Le sarrasin
À titre d’exemple, je vais me servir du sarrasin. Le sarrasin est semé après les gelées de juin. S’il est semé dense, il empêchera toutes les autres plantes de s’installer. On enfouit le sarrasin dès le début de la floraison et attendre deux semaines avant de semer ou planter autre chose à cet emplacement. Si le but est de fertiliser le sol pauvre en engrais organique; on sème à nouveau du sarrasin. Une fois enfoui, on sème de la moutarde qu’on laissera geler sur place pour en faire un bon couvre-sol. Ceci empêchera le lessivage de nutriments.
Il faut comprendre que la partie du jardin où on fait trois cultures d’engrais verts est ce qu’on appelle de la culture en rotation. On ne plante pas de légumes; on prépare plutôt notre terre à jardin pour l’année suivante. Le but est d’entretenir la fertilité du sol et de briser le cycle des mauvaises herbes et des ravageurs.
Pour la partie cultivée de notre jardin, une fois que les récoltes de légumes sont terminées, c’est bon de semer un engrais vert résistant à la gelée comme la moutarde, l’avoine ou le trèfle annuel. Si on sème serré, aucune mauvaise herbe ne poussera et le sol sera protégé contre les pluies d’automne. Dans le cas contraire, je recommande de recouvrir le jardin avec de la paille d’avoine acheté auprès d’un cultivateur. La paille empêchera le sol de se lessiver. Au printemps, on étend la paille dans les allées et le tour est joué.
Des plantes envahissantes
J’ouvre une petite parenthèse ici pour vous parler de trois plantes vivaces cultivées qui sont particulièrement envahissantes. La menthe, le topinambour et l’origan méritent de faire bande à part et d’être particulièrement contrôlés. La menthe est la pire des trois, car elle se faufile rapidement et partout. Le topinambour n’est pas vraiment envahissant, mais il est persistant. Le moindre de ses petits tubercules laissés dans le sol repoussera dans le temps de le dire. Quant à l’origan, il fait du marcottage en plus de produire une petite graine très légère qui se répand partout dans le jardin. Voilà, c’est fait! Une personne avertie en vaut deux! À la prochaine!
LE SAVIEZ-VOUS?
« Cultiver pour nourrir » est un projet de la Table de concertation en sécurité alimentaire de la MRC d’Antoine-Labelle qui permet d’approvisionner, grâce à des jardins solidaires, des organismes en légumes frais, en plus de servir de plateaux de travail en réinsertion socioprofessionnelle. Pour info: https://www.facebook.com/tabledeconcertationensecuritealimentaire/
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