Le Festival Interculturel de la Lièvre s’impose
Quand la volonté politique se mobilise derrière le désir de faire battre le cœur des communautés au rythme de la culture, tout est possible. Samedi soir dernier à Lac-du-Cerf, le guichet pour le Souper-spectacle de la 6e édition du Festival Interculturel de la Lièvre affichait complet.
On peut dire qu’en six ans, le Festival Interculturel de la Lièvre aura fait du chemin. Aujourd’hui, grâce à la collaboration de trois municipalités, Lac-du Cerf, Saint-Aimé-du-Lac-des-îles et Notre-Dame-de-Pontmain, grâce également à l’implication des conteurs professionnels que forment le couple de Robert Seven-Crows Bourdon et Joan Pawnee, ce festival trouve ses marques en marge de nos «grands centres».
Du 19 au 21 mai dernier, une poignée de conteurs venus d’aussi loin que les Îles de la Madeleine et l’Abitibi, et plus près de nous de la polyvalente St-Joseph, se seront partagé la scène et la parole.
L’acceuil du territoire
«Nous acceuillons les autres et sommes nous-mêmes acceuillis par ce territoire dont la riche histoire est encore peu connue. C’est à partir des conteurs que nous en faisons la découverte: quelle belle façon de voyager sans acheter de billets d’avion» explique Robert Seven-Crows Bourdon, toujours heureux de patager et de faire la promotion de son héritage qu’il trimbale de par le monde depuis plus 15 ans.
«Au Québec dans la dernière décennie, nous sommes passé à travers une phase d’éducation avec le conte. Aujourd’hui, cette forme d’art étant acceptée et reconnue, le public est prêt à en consommer d’avantage. Depuis que les municipalités s’engagent, c’est à nous de proposer quelque chose d’honnête.»
Mobilisation municipale
Sur toutes les lèvres ce soir, celles des conteurs, des organisateurs et des autres maires, c’est à la mairesse Danielle Ouimet que reviennent les honneurs du succès de ce souper-spectacle: «Quand elle s’implique dans un projet, elle ne fait pas juste la paperasse, elle travaille sur le terrain du début à la fin» confie son homologue de Lac-des-Îles, Pierre-Paul Goyette.
«Notre souhait le plus cher est que ça continue. Ce que l’on chercher à créer c’est une empreinte, une marque, un rendez-vous incournable dans l’agenda culturel annuel des Hautes-Laurentides», ajoute Mme Ouimet.
La route des épices
Parmis les conteurs invités, outre le spectacle d’Alain Lamontagne du 19 mai à Notre-Dame-de-Pontmain qui aura attiré plus de 40 spectateurs, c’était à Pierre Labrèche, conteur de l’Abitibi et participant des premières heures de ce festival, que revenait la mission d’épicer la soirée entre les services: «On savait qu’on allait passer notre vie à faire de l’agriculture en plein bois, racontait ma grand-mère. À l’époque où j’étais facteur, j’ai eu la chance de rencontrer ces gens qui ont fait pousser les villes en Abitibi.»
Pour souligner son deuxième passage au festival, la colorée Élaine Richard nous aura servi les saveurs salées des Îles-de-la Madeleine et de la chasse aux phoques comme dessert.
Oui, le Festival Interculturel s’impose dans l’agenda culturel avec de plus en plus de vigueur et pour notre plus grand plaisir. Que nous reste-t-il à découvrir de ces Hautes-Laurentides? Encore tout. C
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