MRC d’Antoine-Labelle
Un colloque sur le patrimoine bâti pour démystifier les mythes
Environ 60 propriétaires, élus et employés municipaux étaient réunis à l’Espace Théâtre dans le cadre d’un colloque sur le patrimoine bâti organisé par la MRC d’Antoine-Labelle.
Le colloque visait principalement les propriétaires des 212 bâtiments qui font partie de l’inventaire du patrimoine bâti établi par la MRC d’Antoine-Labelle afin de répondre à certaines craintes et d’améliorer les connaissances liées à la restauration de ces bâtiments.Des mythes et des craintesIsabelle Huppé, conseillère en développement culturel au ministère de la Culture et des Communications, et Martin Dubois, architecte et consultant pour la firme Patri-Arch inc., ont répondu à des questions fréquentes relatives à l’impact d’être propriétaire d’un bâtiment inventorié. Par exemple, est-ce qu’un assureur peut augmenter les primes en raison de la valeur patrimoniale d’un bâtiment? On y apprendra que non, puisque la reconstruction neuve n’aurait plus la valeur patrimoniale, alors elle ne devrait pas être considérée dans le calcul de la prime. Nous apprenons aussi que cette valeur patrimoniale peut avoir un impact sur la valeur marchande, mais elle n’est pas considérée par les évaluateurs dans le calcul de l’évaluation foncière. «Nous voulions démystifier certains mythes», déclare Janie Dumas-Jasmin, agente de développement culturel à la MRC d’Antoine-Labelle.Des outils pour la restauration«Il n’y a aucune obligation légale de restauration dans la loi sur le patrimoine culturel pour le propriétaire d’un bâtiment inventorié ou cité, indique Isabelle Huppé lors de la période de questions. L’obligation existe seulement pour les biens classés.» C’est pourquoi les organisateurs voulaient donner des outils pour aider les propriétaires dans la conservation de leurs bâtiments inventoriés.Une de ces propriétaires est Diane Sirard, conseillère municipale de Ferme-Neuve, qui a récemment fait l’acquisition de la ferme forestière de Ferme-Neuve, une des dernières du genre dans la MRC d’Antoine-Labelle. «Je suis surtout venue pour la deuxième partie, sur les techniques de restauration du bois», déclare celle qui a acheté ce bâtiment aussi appelé «La Concerne», afin de le rendre public et d’en faire un attrait touristique. «C’est une maison importante pour notre histoire. Elle fut construite par la McLaren en 1864. Le Curé-Labelle y a mis les pieds», rajoute-t-elle en espérant que les conseils des deux restaurateurs du Centre de conservation du Québec présents pour l’évènement pourront l’aider à bien conserver ce bâtiment. Mme Sirard tient à préciser qu’elle suit à la lettre le code d’éthique des conseillers municipaux dans le pilotage de ce dossier qu’elle a pris en main: «Nous n’avons pas eu le financement des institutions, mais j’y croyais assez pour prendre ça en main personnellement».Une exposition sur le patrimoineLe colloque était aussi l’occasion de présenter l’exposition «Pellicule patrimoine», de l’artiste Valérie Levasseur, qui propose un regard nouveau sur les joyaux du patrimoine bâti de la MRC d’Antoine-Labelle. Ces œuvres d’art circuleront au cours des années 2018 et 2019 dans les différents bureaux municipaux du territoire.
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