Klô Pelgag: la puissante délicatesse d’une voix
Klô Pelgag, de son vrai nom Chloé Pelletier-Gagnon, a empli pour une première fois de ses envolées lyriques cristallines, envoutantes, planantes et puissantes l’Espace Théâtre Muni-Spec de Mont-Laurier le 5 juillet dernier.
Première femme à remporter le Félix «auteur ou compositeur de l’année» depuis 1993 durant le Gala de l’ADISQ 2017, Klô Pelgag est loin de donner dans la musique pop-commerciale et elle ne craint pas pour autant que son univers musical soit inaccessible pour certains. «Les gens sont plus intelligents que ce qu’on pense, que ce que les médias de masse croient», a confié au Courant l’artiste dont les pièces jouent sur les radios publiques et satellites, mais pas dans les radios commerciales. «Pour recevoir de la musique plus songée, dite plus complexe, bien ça prend juste de la sensibilité», estime-t-elle. «Je pense qu’il faut montrer aux gens des choses qui existent, des choses qui sont différentes, pas toujours les confiner aux mêmes genres de trucs en se disant qu’ils ne peuvent pas prendre autre chose, a-t-elle ajouté. C’est triste penser comme ça.» La jeune artiste, dont le disque L’Étoile thoracique lui a aussi valu les Félix «album de l’année – alternatif», «album de l’année – choix de la critique» et «réalisateur de disque de l’année» (Sylvain Deschamps) est restée pendant plus d’une heure sans interruption sur les planches de l’Espace Théâtre, interprétant notamment l’incontournable titre Les ferro-fluides fleurs. Le spectacle a drôlement et abruptement pris fin. Alors qu’une pluie torrentielle s’abattait sur les Hautes-Laurentides, une panne d’électricité a interrompu les musiciens à seulement quelques notes de la fin de la dernière chanson. Plusieurs spectateurs se sont même demandé si c’était arrangé avec le gars des vues, jusqu’à ce qu’ils sortent de la salle et retrouvent leur centre-ville plongé dans l’obscurité totale. Des milliers de Lauriermontois ont d’ailleurs manqué d’électricité ce soir-là. «Nice outfit»Klô Pelgag a défrayé la manchette des médias nationaux dans les derniers jours, après avoir porté un costume aux couleurs du drapeau québécois sur la colline parlementaire d’Ottawa lors du spectacle de la fête du Canada. Alors que le Journal de Montréal titrait le 2 juillet «Klô Pelgag porte un costume aux couleurs du Québec lors de la fête du Canada et… la toile s’enflamme», la principale intéressée croit plutôt que «C’est cet article-là qui a fait s’enflammer la toile». «C’est facile de prendre une nouvelle super anodine et de l’amplifier, puis de distortionner la réalité en la rendant plus large qu’elle l’était réellement», se désole l’auteure-compositrice-interprète de 28 ans. «Le soir où c’est arrivé, ça a vraiment bien passé, se souvient-elle. Tous les “bands” canadiens anglophones qui étaient là et le public n’ont pas vu aucun problème à ça, puis tout le monde me disait “Nice outfit”.» Mais si son intention n’était pas de choquer, pourquoi a-t-elle décidé de porter ce costume pour la fête du Canada? «J’ai fait ça parce que je porterais ce costume-là en Belgique, je le porterais au Pakistan, je le porterais au Japon, n’importe où dans le monde, fait que je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas le porter au Canada, répond-elle. C’est un costume de scène, ça démontre qui je suis plus précisément, donc, peu importe notre opinion politique, qu’on soit indépendantiste ou non, on ne devrait pas avoir de problème avec ça.»
Voir plus de : Culture
Denis Rodier en séances de dédicaces montréalaises
Fort de son succès obtenu en Europe par la parution de son dernier ouvrage, La 3e Kamera, l’Illustrateur Denis Rodier, …
Notre-Dame-du-Laus inaugurera bientôt sa Clinique culturelle
Le 5 décembre prochain, la Municipalité de Notre-Dame-du-Laus présentera en primeur sa Clinique culturelle, un nouvel espace dédié à la …
Plusieurs intervenants réagissent
Maintenant que la décision de raser le couvent de Labelle est fortement envisagée, voici les réactions de la mairesse et …