Dans le cadre de la 20e édition du Festival international des Hautes-Laurentides,
Alexandre Da Costa interprète Queen et Jimi Hendrix au BaROCK
Restons dans les classiques, devait se dire le violoniste virtuose Alexandre Da Costa. Accompagné par le Stradivari Sinfonia, il a présenté un concert coloré avec, au menu, les Bach, Albinoni, une plage standard du groupe rock Queen et un classique du légendaire Jimi Hendrix Experience sans parler d’un extrait de son prochain opus qui en a surpris plus d’un.
La première partie du spectacle respecte la norme standard du concert classique avec des envolées musicales qui ont captées l’attention des spectateurs. Le son est bon, bien que l’acoustique de la salle ne permette pas de saisir à chaque plage les profondeurs des basses projetées par la contrebasse et le violoncelle. On est dans un aréna après tout, pas dans un bar rock.Reste que la fusion classique baroque et l’électro pop (quoique le synthétiseur est absent) se mêlent à merveille. Bien entendu, les mélomanes ont droit à une chaudrée de classiques dont quelques-uns font partie des répertoires éternels de Bach, Albinoni, Caccini, etc., ces succès intemporels qui n’ont jamais grimpé dans les palmarès.Une deux, une deux: aimez-vous le rock’n’roll?Parlons rock, puisque la dernière moitié dévoile un Da Costa rockeur. Nul doute qu’il est rockeur dans l’âme, même s’il n’en a pas l’air. L’habit ne fait pas le moine. Avant le premier entracte, Da Costa qui est aussi le directeur artistique du festival, dévoile cette facette avec un extrait de son prochain album à la saveur, vous le devinez, rock et ça cartonne comme pas possible !La publicité du spectacle vantait une expérience unique. Vrai. Armé de son Stradivarius de 300 quelques années, Alexandre Da Costa mitraille. Il n’est pas seul, évidemment. Le Stradivari Sinfonia et le contrebassiste-compositeur en résidence, Éric Lagacé, supportent Da Costa solidement. On voit d’ailleurs une batterie et une guitare électrique (dont la présence n’a pas eu l’accent qu’il aurait fallu). Sacrilège ? Non. Il faut saluer l’évolution du violoniste. Il met d’ailleurs en garde les spectateurs avant d’interpréter The Show must go on de Queen, son groupe préféré et surtout le Presto de l’été de Vivaldi, version rock: «Ça va défriser, décoiffer quelques puristes. Ça, je peux vous le garantir. Là, on n’est plus dans un concert de classique. Si ça vous tente, hurlez «bouh !» ou «youpi !». C’est le temps. »Soulignons aussi la sensibilité à fleur de peau dans l’interprétation non rock d’un pot-pourri de deux classiques de Leonard Cohen, Hallejuah et Dance me to the end of love ainsi que la Rapsodie fantaisie viennoise de de Fritz Kreisler, un amalgame fourré de jazz, spirituals et de valse, bien qu’il fallait une oreille affutée pour discerner les courants musicaux. Enfin, comme c’est souvent le cas dans les concerts de Da Costa, il nous livre une performance virtuose de la Danse espagnole de Manuel de Falla.Bref, Alexandre Da Costa et le Stradivari Sinfonia sont un reflet bienvenu de la modernité dans un paysage musical trop souvent fermé.«Ne dites à personne que vous êtes venu à un show rock, c’est un secret.» – Alexandre Da Costa, violoniste
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