Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides
«C’est un devoir de mémoire, c’est un devoir de fierté»
La Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides (SHGHL) a ouvert ses portes à la population le 18 septembre dernier. Une vingtaine de personnes s’y sont massées en après-midi, de quoi rendre la directrice générale Véronique Paule et son équipe «très satisfaits du taux de participation», Le Courant s’est entretenu avec Diane Bilodeau, membre du conseil d’administration responsable du comité de généalogie et de la journée portes ouvertes.
Pourquoi tient-on chaque année une ou plusieurs journées portes ouvertes à la SHGHL? C’est pour inviter la population, les conscientiser sur la recherche de leur patrimoine familial. On a toujours des surprises! Des fois, c’est pour déboulonner un mythe, des fois c’est pour apprendre des choses, il y a toujours des surprises agréables, en général. Avez-vous une grande clientèle qui vient régulièrement dans l’année et de quel type de clientèle s’agit-il? On a des clientèles qui s’intéressent à des sujets différents. Il y en a que c’est leurs ancêtres, mais il y en a d’autres que c’est plus le bâti. Ça dépend des périodes. Cet été on a abordé les fermes forestières, donc ça parlait beaucoup aux gens de la région. [Est-ce qu’on aimerait avoir plus de clients?] C’est définitif, parce que c’est pour la sauvegarde. Moi je sais un petit bout d’histoire, toi tu sais un petit bout d’histoire, l’autre personne sait un petit bout d’histoire, et quand on met ça tous ensemble, bien ça fait une richesse. C’est pour ça qu’on veut en avoir le plus possible. Plus précisément, quels services la SHGHL offre-t-elle à sa clientèle? C’est un centre de ressources, donc on a ce qu’on appelle des monographies familiales, on a des outils de recherche, comme des dictionnaires et des répertoires, on a des outils de recherche informatiques, on a une bibliothèque virtuelle dans laquelle nous sommes à lister tous les livres que nous possédons, on a des fonds archivistiques, des bases de données. On offre aussi des ateliers de recherche, de l’entraide, comment chercher, où chercher, qu’est-ce qui est pertinent, qu’est-ce qui ne l’est pas, comment séparer d’un souhait ou un vœu pieu, parce qu’il y en a beaucoup qui cherchent un ancêtre autochtone, de la noblesse, il y en a qui en ont, il y en a qui n’en ont pas.J’imagine que ça prend une bonne équipe de bénévoles pour faire fonctionner la SHGHL. Est-ce que vous êtes assez nombreux ou vous auriez besoin d’un coup de main supplémentaire de la population? On a toujours besoin d’aide. On a besoin de plusieurs types de compétences, des gens pour faire le classement archivistique sous la gouverne de notre archiviste. Comme là, ici sur la table, il y a eu environ 80 entrevues faites avec des aînés entre 1980 et 1990. Dans ce temps-là, on n’identifiait pas c’était les enfants de qui, donc qui ils étaient, et nous on est à tout identifier: qui étaient ces personnes-là, qui étaient leurs parents, qui étaient leurs grands-parents. On est en train de faire un tableau d’ascendance pour que quelqu’un puisse reconnaître qu’il n’est pas parent avec une personne, mais qu’ils partagent les mêmes grands-parents. On avance une coche de plus: on est à mettre le fruit du tableau sur internet, parce que maintenant que les familles sont éloignées, ça permettra peut-être à quelqu’un qui vit à Vancouver de voir que ses grands-parents étaient dans la région de Mont-Laurier.Pourquoi selon vous est-il important de garder une trace de la généalogie et de l’histoire de la région? Pourquoi est-ce que c’est important de faire perdurer ça dans le temps? C’est un devoir de mémoire, c’est un devoir de fierté. Moi je suis chercheure internationale, je connais des gens en France, aux États-Unis, dans d’autres provinces, et je vois qu’il faut avoir des racines, c’est la seule chose qu’on a de certain. II y a tellement d’incertitudes, on ne sait plus à quoi on appartient, surtout les jeunes qui sont allés étudier dans les grandes universités ou en ville, qui partent et des fois perdent un bout de leur histoire. Puis ils cherchent une fois à la retraite, parce qu’on ne se le cachera pas, ça prend beaucoup de temps et en général c’est des personnes qui une fois à la retraite sont curieuses de savoir qu’est-ce qui s’est passé. C’est vraiment une appartenance qui devient de plus en plus importante lorsqu’on est plus vieux, on prend conscience de ce que c’est. Donc on fait ça pour les jeunes, pour que lorsqu’ils seront rendus plus âgés, ça les intéresse. extractionLorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Mauris ultricies sodales ipsum, a tincidunt ligula scelerisque at. Nam nec laoreet leo. Curain.
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