Mont-Laurier
L’annulation du « Marché de Noël » fera mal aux paniers de Noël des Chevaliers de Colomb
En plein au moment où CIM Créateur d’événements rouvrait graduellement ses locations de salle, la situation régionale en lien avec la pandémie a fait que le 5 octobre dernier, on a annoncé que le traditionnel « Marché de Noël" » n’aura pas lieu cette année.
Ce sont malheureusement toutes les raisons liées à la Covid-19 (mesures, restrictions, inquiétudes, possibilité de passer en zone rouge, etc.) et le fait que bon nombre d’exposants viennent des zones rouges qui font que l’édition de cette année n’aura pas lieu.
C’est avec beaucoup d’émotions dans la voix qu’un des propriétaires de l’endroit et membre de l’équipe d’organisateurs, Yves Falardeau, a confié : « La situation est tellement délicate. On ne voudrait pas contribuer à la propagation du virus dans la région. Sur 80 exposants, il y en a un peu plus de 20 qui viennent de l’extérieur et particulièrement des zones rouges. On ne peut pas se permettre de prendre de chance ».
Bien sûr, on aurait pu présenter l’édition de cette année en invitant uniquement des exposants de la région, mais dans le contexte, l’organisation et la gestion de l’événement demandent beaucoup plus de temps et d’argent et restent très complexes, sans savoir si les gens seront au rendez-vous.
Impacts directs sur les paniers de Noël des Chevaliers de Colomb
Impliquée depuis de nombreuses années dans l’organisation et la distribution des paniers de Noël avec les Chevaliers de Colomb, l’équipe de CIM Créateurs d’événements utilise les profits du « Marché de Noël » pour cette cause.
Rappelant que l’an dernier c’est une valeur de 30 000$ qui a été remise sous la forme de plus de 200 paniers de Noël, M. Falardeau a mentionné que « l’annulation du “Marché de Noël” aura un impact direct sur les paniers. En plus, notre collecte d’argent auprès des commerçants de la région devra se faire différemment et on craint que la réponse ne soit pas la même que par le passé, car eux aussi ont subi des contrecoups ».
Dans cette cueillette auprès des marchands locaux, ce sont plus d’une quarantaine de bénévoles qui se rendaient dans les différents commerces. Bénévoles qui étaient majoritairement âgés de plus de 70 ans et que l’organisation ne veut pas voir exposés à des risques.
« On veut être plus prudents que pas assez. Il va falloir revoir la façon de faire et on y réfléchit présentement. Peut-être que ce sera par téléphone, peut-être virtuel ou avec des tirelires à certains endroits. On regarde tout ça », a raconté M. Falardeau.
Selon lui, une chose est certaine: il y aura des paniers de Noël. « On va y aller avec l’argent qu’on va avoir. On va essayer d’en donner à tout le monde. On mettait toujours une valeur de 250$ à 300$ par panier, mais cette année ça va sûrement être différent au niveau de la valeur des paniers. »
M. Falardeau a terminé en expliquant que « d’habitude, les gens qui voulaient s’inscrire pour recevoir un panier pouvaient le faire en allant chercher un formulaire à l’hôtel de ville. Cette année, on revient à notre ancienne méthode où les gens se procuraient le formulaire dans l’entrée de la Libraire Jaclo. Une fois le formulaire rempli, ils le rapportent à la librairie et nous, on les récupère, on analyse ça et on communique avec eux pour leur faire savoir s’ils en auront un ou pas ».
Les exposants déçus, mais compréhensifs
« Personnellement, je n’y serais pas allée cette année, car trois jours avec un masque, je ne suis pas capable, pour faire mon épicerie c’est suffisant. Je prends ça avec sagesse, pour moi c’est un passe-temps plus qu’autre chose, ça n’a pas un grand impact. J’ai des clients réguliers qui achètent en communiquant avec moi. C’est sûr que la rencontre des gens va me manquer, mais, pandémie oblige, mieux vaut se protéger et protéger les autres, on se reprendra plus tard », a raconté Nicole Legault qui était exposante l’an dernier avec ses tricots.
« Ce n’est pas une bonne nouvelle, c’est plus sécuritaire et responsable comme ça. Habituellement, je fais quatre marchés de Noël, celui du CIM, celui de Chute-Saint-Philippe, celui de Ferme-Neuve et celui de l’Espace Théâtre. C’est facilement le tiers de mon chiffre d’affaires annuel. C’est sûr que j’ai des points de vente, mais il y a des gens qui achètent ce genre de produits seulement lors des marchés de Noël, donc j’en suis à réfléchir à comment planifier la production pour ne pas avoir trop de pertes et, en même temps, répondre à la demande. (…) J’ai été informée qu’un marché de Noël virtuel était en train de s’organiser, ce ne sera pas la même chose, mais ça peut être un bon plan B. Il va falloir user de créativité et revoir nos façons de faire. À Pâques, qui est pour moi la grosse période, les gens ne sortaient plus de chez eux, alors on a offert de préparer des sacs à surprises de Pâques et on est allé les livrer directement. On était même déguisé en lapins. Je pensais avoir un surplus et finalement, j’en ai manqué. La situation nous pousse à développer autre chose », a expliqué Roxanne Prenovost, chocolatière.
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