L’écrevisse à taches rouges s’installe au grand Lac-du-Cerf
Pierre Raîche, président de l’Association de protection du petit et grand Lac-du-Cerf, a écrit un article, dans le journal aux membres, expliquant qu’ils ont trouvé des écrevisses venues d’ailleurs dans le grand Lac-du-Cerf. Preuve que les embarcations sont mal lavées? Danger pour la santé du lac? L’Info a voulu en savoir plus.
Pour l’Association, 2019 sera marquée par la confirmation de l’apparition de l’écrevisse américaine à taches rouges. Difficile de déterminer à quel moment elle a été introduite, mais probablement avant 2017, car le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) interdit l’usage du poisson appât mort pour la pêche estivale depuis le 1er avril 2017.
Cette espèce d’écrevisses est plus grosse et plus agressive et réduit la diversité des plantes aquatiques en les détruisant lorsqu’elle se nourrit. Elle peut nuire aux populations de poissons en mangeant les œufs. Ce constat met en évidence la nécessité de sensibiliser les utilisateurs du lac au nettoyage des embarcations et au respect des règlements.
Découverte et confirmation
M. Raîche a expliqué que l’Association met beaucoup l’accent sur la sensibilisation par les journées au quai public, mais aussi par la présentation de sujets sensibles qui touchent leur lac. L’année passée était une année où les espèces envahissantes faisaient la une des journaux et des campagnes de sensibilisation du COBALI. On leur a donc demandé de faire une présentation sur les espèces exotiques.
Un des riverains du Lac-du-Cerf, Al Hlady, qui assistait à la présentation, a pu mettre en pratique ses nouvelles connaissances lors d’une fin de semaine où il recevait de la visite avec les enfants qui jouaient à capturer des écrevisses. Attiré par le jeu, il a examiné leurs captures et a constaté que la majorité avait les caractéristiques de l’écrevisse américaine à taches rouges. Il a partagé l’information avec l’Association qui, avec l’aide de Pierre-Étienne Drolet du COBALI (Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre), a pu confirmer la présence de l’espèce.
« J’ai communiqué avec M. Drolet et il soupçonnait l’espèce dans les photos que je lui avais fait parvenir. Il est maintenant évident que l’écrevisse américaine à taches rouges est présente. Il me reste à vérifier s’il y a d’autres espèces et si elles sont présentes partout dans la municipalité », a mentionné M. Raîche.
Répercussions de l’écrevisse
Selon le COBALI, « lorsque l’écrevisse américaine s’est établie quelque part, il n’existe actuellement aucun moyen pratique de l’éliminer de façon permanente. Ses habitudes alimentaires agressives et sa propagation rapide ont des répercussions sur les espèces indigènes. Elle fait concurrence à l’écrevisse indigène pour la nourriture, ce qui cause souvent son déclin ou sa disparition. En se nourrissant de grandes quantités de végétation aquatique, elle réduit l’habitat de frai et d’alevinage des écrevisses indigènes. »
Plusieurs questions se posent comme par exemple : dans quelle proportion s’est-elle étendue? D’autres lacs sont-ils touchés? Est-ce dangereux pour la survie du lac ou de la faune aquatique?
« Ça peut prendre du temps avant de découvrir une telle situation et c’est aussi difficile de savoir depuis quand elles sont là. […] C’est une espèce vorace qui aime bien contrôler son habitat et comme elle n’a pas ou peu de prédateurs, elle se reproduit facilement. Sans tuer le lac, ça change la microfaune qui est présente dans le littoral », a précisé Janie Larivière du COBALI.
De son côté, M. Raîche a conclu en disant : « maintenant, je vais chercher à savoir s’il y en a dans le petit lac ou ailleurs. Je vais installer varveau ou cage à menés pour essayer d’en capturer d’autres, mais si c’est comme ceux que j’ai capturés dans la baie Valiquette, c’étaient toutes des écrevisses à tache rouge. »
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