Vendues comme du « speed »
Deux nouvelles drogues contaminées circulent dans les Laurentides
Des comprimés portant les inscriptions « ICE » et « UFC » circulent présentement dans les Laurentides. Ils sont vendus comme du « speed », mais la vérité est toute autre, selon le Centre Sida Amitié (CSA).
Cet organisme, basé à Saint-Jérôme, surveille entre autres les drogues qui circulent dans les Laurentides et les fait analyser par un laboratoire toxicologique, afin de savoir ce qui est consommé dans la rue chez nous. Plusieurs de ses usagers font appel à son expertise en apportant au Centre des substances avec lesquelles ils ont eu des effets secondaires indésirables ou encore, à l’apparence différente de ce qu’ils consomment habituellement.
Le Centre Sida Amitié a ainsi eu vent de deux récentes intoxications à des drogues contaminées sur le territoire et qui étaient présentées comme du « speed » par leurs vendeurs. La première, baptisée « ICE », après analyse, contenait de l’éphédrine et des méthamphétamines. La seconde, baptisée « UFC », était une combinaison d’amphétamine, d’éphédrine et de méthamphétamine.
« Ce sont deux drogues qui peuvent, potentiellement, conduire à des surdoses si on en consomme trop, explique Hugo Bissonnet, directeur général du CSA. L’enjeu avec le « speed », c’est qu’en général, on le consomme de façon épisodique, dans le blitz de fin de session ou quand on entreprend un long quart de travail par exemple. Si l’effet tarde à se manifester, on peut être tenté d’en prendre un autre et là, quand ça tape, ce n’est pas toujours agréable. »
Les principaux effets indésirables des comprimés « ICE » et « UFC » sont des étourdissements, de la perte d’équilibre et de la confusion. Même s’ils ne sont pas de la famille des opioïdes, qui ont fait les manchettes ces dernières années, ils demeurent dangereux, selon M. Bissonnet. « Le problème des surdoses ne vient pas que du fentanyl: souvent, l’accumulation d’un paquet de produits dans son système fait qu’il flanche. Les combinaisons de drogue et d’alcool sont tout aussi dangereuses », avance-t-il.
L’importance de la sensibilisation
Hugo Bissonnet tenait à sensibiliser le public aux dangers liés aux comprimés « ICE » et « UFC », car la crise actuelle de la COVID-19 oblige plusieurs personnes au confinement, ce qui peut augmenter leur anxiété et les pousser à consommer.
« Dans le contexte actuel où plusieurs ressources et organismes offrent des services limités, il faut donc être plus vigilant sur des mixtes incluant de nouveaux produits de coupe. Comme la crise du COVID-19 a un impact important sur le marché noir qui subit les restrictions d’importations internationales, le consommateur de drogue, qui souvent souffre d’une dépendance, va consommer pareil. On risque donc de se retrouver avec des mélanges artisanaux de drogue, ce qui peut poser un défi de santé publique très important », avance-t-il.
Le Centre Sida Amitié exerce donc une vigilance accrue et peut être contacté par ceux qui ont des besoins en termes de Naloxone ou d’analyse urinaire post consommation. On peut rejoindre Joanie, éducatrice en réductions des méfaits et responsable du projet surdose au 450-822-2646 ou contacter directement la clinique pour des analyses au 450-432-9444.
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