Espace Théâtre
Une comédie échevelée digne d’un bon western
Dans une course fantasmée par les vapeurs d’une soirée bien arrosée, deux compères se lancent le défi de se « déconnecter » de toute technologie. Chevauchant entre le monde réel et celui de l’imaginaire, leur quête les mène vers une aventure digne d’un bon western qui sera présenté à l’Espace Théâtre le 26 février prochain à 20h. Co-auteur de Western, conte échevelé avec Achille Grimaud, le conteur François Lavallée a répondu à nos questions.
Tout d’abord, en quoi Western, conte échevelé est-il différent d’une œuvre théâtrale?
C’est un spectacle qui est au carrefour du cinéma, du conte, du théâtre et de l’humour. On utilise plusieurs outils pour mettre à profit notre histoire. Achille et moi, on est des raconteurs d’histoires, c’est vrai, mais ce qui nous intéresse beaucoup, c’est le récit. Comme on le sait, le récit se retrouve dans la vie des humains depuis toujours et ça mélange plein de formes d’art. Achille est un grand fan de cinéma (…). Il aime bien le western spaghetti parce qu’il y a un discours plus politique dedans. En même temps, les cotes du western sont très près des cotes du conte, parce qu’il y a des archétypes là-dedans. On met des personnages ensemble sur une scène qui viennent raconter quelque chose. On vient jouer avec des cotes qui sont souvent bien ancrées dans la mémoire collective. Comment est-ce qu’on peut les dévier et s’amuser avec ça? Ils sont pas mal tous dans le spectacle, comme le shérif et les fils de poteaux télégraphiques.
Parlez-nous des deux personnages. Qui sont-ils?
On est deux avec nos chevaux et nos personnages imaginaires. C’est nous, c’est nos personnages qu’on met en scène. On aime bien partir de personnages réels, puis basculer dans l’imaginaire. Dans Western, c’est vraiment ça. C’est deux gars qui veulent prendre une tisane, mais le Café est fermé. Achille est déçu parce qu’il voulait se connecter au réseau et il y a moi qui voulait aller aux toilettes. Juste en face, il y a un bar ouvert, fait qu’on décide d’y aller. On se met à disserter et à parler de nos dépendances, puis on se retrouve pris dans un western.
Quels sont les trois premiers adjectifs qui vous viennent en tête pour qualifier Western, conte échevelé et pourquoi les avoir choisis?
Décalage, parce qu’on est continuellement entre le réel et l’imaginaire; entre le hier de 1850 début 1860, époque western, et le monde d’aujourd’hui. Comme un peu (le film) Les Dieux sont tombés sur la tête avec la bouteille de coke qui débarque dans le désert, nous, on a un cellulaire qui représente un peu ça. Complicité, parce que le récit part de nos personnages à nous et de notre complicité à Achille et moi. Cela fait plus de 15 ans qu’on se connaît; qu’on se côtoie et on a une écriture super complémentaire et une façon de jouer aussi.
Relation. Comme conteurs, on entretient déjà une relation entre nous deux sur scène, mais aussi une relation avec le public comme tous les conteurs le font. Il y a aussi les rires, parce que c’est un spectacle très drôle.
Est-ce que vous souhaitiez provoquer une réflexion ou un questionnement sociologique à travers Western, conte échevelé?
Le thème central, c’est la dépendance numérique, mais c’est aussi une dépendance plus large, parce que ça vient toucher aussi à ma faille à moi, comme personnage. (…) On n’est pas en train de faire la morale; on réfléchit à une question morale. Étant donné qu’Achille est pris dans sa prison numérique et moi, qui n’en veut pas du tout, qui est à l’autre extrémité, il n’y a pas de gagnant ni de perdant là-dedans, il y a juste des questions.
À quel public s’adresse Western, conte échevelé et pourquoi?
À partir de 14 ans, il y a du bonheur à y trouver. À partir de 12 ans, ça peut se faire aussi s’ils viennent avec leurs parents. C’est un style cinématographique d’écriture d’une scène à l’autre et de scènes parlées. En même temps, c’est un sujet très drôle. Il y a des enfants qui sont venus avec leurs parents en France et qui ont passé une super belle soirée. Ils reviennent avec tout plein de gestes qu’on fait et tout plein de gags.
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