Noël
Lise Maurais: une ventriloque unique
Tandis que dans l’atelier les lutins s’empressent de terminer tous les cadeaux pour la grande nuit de Noël, Virus, le lutin taquin de Lili, n’en finit plus d’écrire son interminable liste de cadeaux. Il en est si préoccupé qu’il en perd l’essentiel… Voilà un aperçu de la trame que propose le spectacle de Lise Maurais, ventriloque, qui sera de passage à l’Espace Théâtre le 21 décembre prochain. ˂@Ri˃L’Info˂@$p˃ a voulu en savoir plus.
Les spectacles de ventriloquie sont peu communs. À quoi doivent s’attendre les gens qui iront voir votre spectacle?
Je serai avec vous le 21 décembre avec toute ma famille de marionnettes. Les gens viennent voir un spectacle humoristique qui est pour la famille. Petits et grands se retrouvent dans différentes situations déjà vécues à Noël et tout ça amené avec humour. C’est une belle histoire où Virus, mon personnage principal, me sort une liste de cadeaux qui n’en finit plus. J’essaie de lui expliquer qu’il y a des limites à tout, il s’obstine, je le remets dans sa boîte pour le faire réfléchir. Je parle du phénomène de surconsommation sans trop que ça paraisse. Dans le phénomène de la ventriloquie, les gens prennent toujours pour le petit, c’est-à-dire la marionnette et moi j’utilise ça. Si c’est le petit qui comprend, le dit et entend raison, c’est que le message passe et c’est ce que je recherche.
Vous avez fait l’école de l’humour, vous êtes la première femme ventriloque au Québec, qu’est-ce qui vous a poussé vers ça?
Ce n’est pas un phénomène très connu au Québec. Un moment donné, il y a plusieurs années, je faisais partie d’une troupe de danse avec qui je suis allée me produire sur un bateau de croisière. Il y avait, sur le même spectacle que nous, Clifford Guest. Il est décédé maintenant. C’était un incroyable ventriloque. Entre les différents numéros, j’avais le temps de regarder ce qu’il faisait et ça m’a frappé. Je me suis dit que c’est ça qu’il fallait que je fasse de ma vie. Cet homme-là m’a beaucoup inspirée.
Expliquez-nous comment on devient ventriloque, car il n’y a pas vraiment de formation pour ça?
Il n’y a pas de formation pour ça, mais il y a, sur internet, beaucoup d’articles ou de clips desquels on peut s’inspirer. C’est certain qu’on n’apprend pas ça comme n’importe quel autre métier. Je pourrais dire que c’est comme un chanteur, on sait qu’on a une aptitude là-dedans et il faut se pratiquer pour la développer. M. Guest m’avait donné des trucs et après il y a des essais, des erreurs. Je dirais que quand quelqu’un a des aptitudes pour le chant, il en a probablement pour la ventriloquie parce qu’au départ, ce sont les voix et les sons qu’on est capable d’émettre qui sont importants. Après, on apprend à former les mots dans la bouche sans qu’elle ne bouge. C’est beaucoup une question de diaphragme. Ce sont en fait des techniques qu’on pratique et développe.
Quel est le plus grand défi à relever quand on fait ce métier-là?
C’est d’arriver à ne pas oublier que c’est quelque chose d’intrigant. Pour moi, c’est devenu une deuxième nature, la marionnette est dans ma main et j’oublie que les enfants et les gens se posent des questions et cherchent à comprendre comment ça fonctionne. Quand ils sont tout petits, pour eux le personnage parle et ils l’acceptent, mais plus ils grandissent, plus ils se posent des questions. Là, j’entends toutes sortes de choses; comme par exemple: « il y a un monsieur de caché en arrière du rideau et qui parle ». C’est parfois très drôle. Quand c’est possible et que je peux le faire, il m’arrive de tasser le rideau ou le paravent pour montrer qu’il n’y a vraiment rien derrière, qu’il n’y a pas de truc caché. Oui, mon défi est de ne pas oublier que pour les gens, ce que je fais n’est pas naturel et ils se posent des questions. Je me dois de leur faire oublier ça et qu’ils ne tiennent plus compte de l’aspect technique pour profiter du spectacle.
Qu’est-ce qui s’en vient pour vous?
Je suis sur un nouveau spectacle qui vient de sortir. Je suis encore en train de le roder ici et là. C’est « Lili et ses amis ». Je regarde peut-être aussi pour écrire quelque chose qui serait le dévoilement de petits secrets et techniques de ventriloquie. Je me donne un peu comme but de partager ma passion et ma magie.
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