Benoît Éthier et sa pièce « L’idéal ment »
Découvrir l’œuvre, mais aussi l’auteur
Suite à une carrière d’enseignant, Benoît Éthier a présenté à tous son roman « La Montagne du Diable » en 2018. Cette fois, c’est sa pièce « L’idéal ment » qui est à découvrir. Les interrogations de l’auteur visent à essayer de comprendre l’humain, la vie, la mort, et ce, à travers le prisme de l’humour. « L’idéal ment », sera présenté à l’auditorium de la Polyvalente Saint-Joseph de Mont-Laurier, les 1, 2, 7 et 8 novembre prochains.
Qui est Benoît Éthier?Sans prétention, je me définirais comme un chercheur. Un gars qui cherche la recette du bonheur. Alors, j’essaie d’intellectualiser ma vie et par conséquent la vie. Parfois, je m’amuse à planer au-dessus de la société et à regarder vivre l’humanité dont je fais partie. Alors, je vois plein de contradictions, plein d’incohérences; mais aussi plein de belles réalisations, les enfants en étant la plus belle. Parfois, je crains qu’à la fin de mon séjour ici-bas, ma vie n’ait servi qu’à transformer des aliments en résidus, alors que j’espère en transformer une petite partie en idées. D’où ma nécessité de créer, de communiquer. Parlez-nous de votre pièce « L’idéal ment », à quoi doit-on s’attendre?Une comédie satirique où on assiste à un brassage, un brassage humoristique, mais tout de même un brassage. J’invite le spectateur à s’asseoir et à mettre son œil dans le viseur d’un microscope. Il pourra voir un « couple de retraités » dans son quotidien. Il les accompagnera dans des moments parfois loufoques, parfois tendres, parfois colériques, parfois heureux, parfois absurdes. Comme des enfants, le couple joue à la guerre, à la réconciliation. Il vit, du moins il veut se prouver qu’il vit… Malgré les projets qui avortent, la santé qui chancelle et l’Étape qui s’en vient (vous pouvez deviner ce que sera cette dernière étape). La distribution est composée de Philippe Hallé dans le rôle du commentateur, de Gilles Ouimet dans celui du retraité de Louise Burinato qui joue la retraitée, de Marie Bonami dans le rôle de la mère et de Philippe Nantel dans celui le père. À la technique on retrouve pour l’éclairage et conseil à la mise en scène, Mélanie Lucas, à la sonorisation, Claude Boisvert, au maquillage, Marie Bertrand, à la réalisation de l’affiche, André Jean Deslauriers, à la photo et vidéo, Gaston Beauregard et Gilbert Desjardins et, finalement, Danielle Joly sera accessoiriste.Est-ce votre première expérience en écriture théâtrale et en mise en scène?Venant du monde de l’enseignement, le théâtre et la mise en scène ont fait partie de mon quotidien : on doit organiser, intéresser, motiver des gens devant nous, et ce pour 75 minutes. Directement au théâtre, il y a une dizaine d’années, j’avais fait la mise en scène du Malade imaginaire de Molière. Quel plaisir j’avais eu à faire vivre des personnages, à les aimer et par conséquent, à aimer mes comédiens. Finalement, tu entends rire le public et tu te dis : « Ils sont heureux, ils ont du plaisir et c’est un peu grâce à moi ». Dans L’Idéal ment, j’ai la prétention d’ajouter : « … ils ont une autre occasion de réfléchir à la vie et c’est un peu grâce à moi »! Pourquoi vous être tourné vers le théâtre?Bientôt 70 ans. Alors je souhaite multiplier les expériences. Par le biais de mon roman « La Montagne du Diable », j’ai fait l’expérience de l’écriture romanesque avec un certain succès. Toutefois, il s’agissait d’un travail solitaire. Là, j’avais le goût d’une création différente, d’une proposition qui impliquerait, dans un premier temps, un travail de solitaire, mais ensuite, un travail collectif et coopératif. Ce n’est qu’à ce moment que j’ai réalisé toute la responsabilité que comporte la démarche d’être à la fois auteur et metteur en scène. Une équipe technique vient appuyer les comédiens qui prennent des heures à mémoriser, à suivre tes directives, à donner vie à ton texte; alors, tu es bien conscient que sans eux, ton texte serait au fond d’un tiroir. Belle leçon d’humilité.Quels sont vos projets d’avenir?Trouver des défis où je continuerai à prendre des risques, tout en ayant du plaisir, encore à l’intérieur d’une création. J’aimerais écrire le scénario d’un film qui toucherait les gens, qui les inciterait à prendre soin d’eux, de la Terre, de la vie. Oups, j’oubliais un autre grand projet : d’ici une vingtaine d’années, je devrai faire un long, très long voyage, alors je continue à mettre plein d’idées dans mon cerveau-valise. Un dernier objectif? Continuer à ne pas me prendre trop au sérieux!
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