GrimSkunk
Dans les yeux de Ben Shatskoff
De passage dans la région cet été pour le Festival du Gros Gras, ce qui a permis aux gens de le voir, le revoir ou le découvrir, le groupe GrimSkunk est particulièrement apprécié dans la région puisque son batteur, Ben Shatskoff, est un petit gars d’ici. C’est à travers ses yeux que Le Courant veut faire connaître davantage le groupe.
Tracez-moi un petit portrait du groupe.«Avec 30 ans de carrière cette année, GrimSkunk a fait ses débuts en 1989. Il y a neuf albums, cinq ep’s, un spectacle ‘’live’’ (audio et DVD), un album ‘’greatest hits’’ en vinyle double puis un film. Il y a toujours eu cinq membres dans le groupe. Boris à la basse a été remplacé par Vincent Peake (15 ans) de Groovy Aardvark, et Alain à la batterie a été remplacé par moi-même (10 ans). Le groupe a évolué d’une façon vraiment authentique. Toujours à sa manière, il fait les choses indépendamment en abordant, entre autres, des sujets politiques avec une vision qui correspond à ses valeurs. Le quintette parcourt le Québec, mais il sait également repousser ses limites et aller au-delà des frontières. À titre d’exemple, dans les derniers dix ans, il y a eu dix tournées à l’extérieur: trois canadiennes, quatre européennes, trois australiennes, puis une petite virée en extra au Brésil.»En 30 ans, quel a été le plus gros défi du groupe et quelle a été sa plus grande fierté?«À ses débuts, le groupe a vraiment su investir beaucoup d’énergie en allant jouer dans toutes les régions du Québec. Les fans se sont multipliés puis sont devenus fidèles et loyaux. Jusqu’à maintenant, le plus gros défi du groupe est de ne pas se répéter au point de vue des chansons. Se renouveler album après album devient un des objectifs. Jusqu’à présent, j’ai eu la chance de jouer sur les deux derniers [albums] sortis en 2012 et 2018.»Pourquoi GrimSkunk, après toutes ces années, continue de plaire et perdure?«Le groupe continue grâce à sa fougue et son énergie puissante sur scène. Les sujets politiques et dénonciateurs restent toujours d’actualité. Une approche de libre expression provient autant du groupe que de l’unique façon d’être de chacun de ses fans. Dans la mesure du respect, tous peuvent s’exprimer comme ils le désirent. Lors des concerts, un sentiment de liberté ainsi qu’une intense vibration de moment présent rejoignent le cœur et l’esprit de façon à atteindre une impression totale d’accomplissement. C’est une communion en musique entre le groupe et ses spectateurs; un moment unique, un événement spécial, une expérience absolue.»Qu’est-ce qui vous inspire dans vos périodes de création et comment décrivez-vous votre style? «Pour la création, les sujets de la plupart des chansons proviennent du quotidien vécu par le chanteur et claviériste Joe Evil, ainsi que le chanteur et guitariste Franz Schuller. Ils apportent, chacun à leur façon, des thèmes et mélodies auxquels chacun de nous pouvons contribuer par la suite. On se rencontre au studio puis nous ajoutons la basse (Peake), la batterie (Shatskoff) ainsi que l’autre guitare (Peter Edwards). Puisque son poste de président des Disques Indica l’amène à voyager et surtout parce qu’il est un fier amant de la terre, le chanteur-penseur Schuller semble toujours en mesure de bien cueillir les idées qu’il trouve à travers le monde entier. Il peut ainsi s’inspirer de ses émotions pour les transposer dans ses textes et mélodies. Notre style est pratiquement impossible à décrire… plusieurs ont essayé! Voici la liste complète: punk, rock, hardcore, progressif, reggae, ska, world, et ce, en anglais, français, espagnol, grec et iranien.».Qu’est-ce qui s’en vient pour le groupe?«Pour l’instant, nous continuons la tournée et la promotion du dernier album qui est paru en avril 2018: ‘’Unreason in the age of madness’’. Cet opus a été produit avec GGGarth Richardson (Hedley, Nickelback, Rage Against The Machine, Red Hot Chili Peppers, Ugly Kid Joe, Testament). Nous avons eu la chance de jouer en Europe ainsi qu’au Canada en février et mars derniers. Nous prévoyons poursuivre cet objectif qui est de dénoncer, transmettre un message d’espoir et faire ce qu’on aime. Nous travaillons à remplir le calendrier pour l’année 2020 avec le plus de concerts possible.»
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