Pierre Laporte
Travailler dans la rue
Pierre Laporte est le gars qu’on voit dans les rues et dans les parcs de Mont-Laurier. Originaire de Bois-des-Filion, le travailleur de rue à la chevelure facilement reconnaissable et aux yeux pleins de douceur n’a pas d’horaire fixe et vient en aide aux plus défavorisés et aux personnes ayant des problèmes affectant leur qualité de vie comme l’exclusion sociale, la marginalisation, la pauvreté, la détresse, la toxicomanie ou le décrochage.
Issu d’une famille de quatre enfants, il devient décrocheur, avant la fin de son cégep, vers l’âge de 18 ans. C’est à ce moment qu’il rencontre la femme qui partage sa vie encore aujourd’hui et avec qui il a fondé une famille. Ils partent ensemble en voyage; Portugal, Espagne, Maroc, France, pour vivre l’école de la vie. «On voulait faire les choses différemment de ce qu’ont fait nos parents», explique-t-il. «C’était le retour à la terre; on était des hippies, dans le fond».«Ma blonde, ça a été et c’est la merveille de ma vie. Moi, j’ai fait 56 métiers et j’ai appris le violon que j’ai enseigné pendant un bout. J’ai été agent de développement touristique. Ça a été longtemps ‘’jobine-chômage-jobine-chômage’’ et vivre de pas grand-chose. On était bien comme ça. À un moment, passé la quarantaine, j’étais un peu désabusé», a raconté M. Laporte.À 49 ans, il s’inscrit à un cours en travail social offert à Mont-Laurier. Sa conjointe, qui travaillait dans ce milieu, l’a beaucoup encouragé. «Je ne savais pas trop ce que c’était; je n’avais même jamais vu un travailleur social de ma vie», a-t-il confié. Son cours terminé, il fait ses stages dans la région et s’aperçoit qu’il n’est pas fait pour travailler dans un bureau, mais sur le terrain. C’est par le biais de son stage au Carrefour jeunesse-emploi, lequel voulait impliquer un travailleur de rue à Mont-Laurier et avait remarqué Pierre, que celui-ci a décroché son emploi. «Quatre jours après avoir fini mon baccalauréat, j’étais dans le parc Toussaint-Lachapelle. C’est là que je travaillais. Un peu partout, mais principalement là, et c’est en quelque sorte devenu ‘’mon’’ parc. C’est encore pas mal ça. Je n’ai pas eu de difficulté à me faire une place, car le travail de rue, c’est ‘’vivre avec’’. On appelle ça de la ‘’relation d’être’’ et non de la relation d’aide», a mentionné le travailleur de rue.«Je passe mes journées à flâner, à établir des contacts et à voir comment ils vont. Je vois facilement s’ils ont mangé ou non, s’ils ont consommé, s’ils sont en psychose. Je vois tout ça et j’essaie de les aider. Je sais qu’il y a une grosse partie de la population, ici, qui vit des problèmes de santé mentale, de toxicomanie et de pauvreté, et parfois tout ça ensemble. C’est beaucoup ces gens-là que je rejoins, et plusieurs autres. Je suis comme un intervenant public. J’écoute beaucoup et je mets l’accent sur la prévention, puis j’essaie de monter des projets qui vont les intéresser en les occupant et en leur permettant de sortir de l’isolement», a raconté M. Laporte (photo: gracieuseté).tttttt
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