David Thibault
Un jeune homme, une vieille âme
David Thibault, bien connu pour ses reprises d’Elvis, était de passage à Mont-Laurier lors du Salon des aînés en action. Le Courant en a profité pour le rencontrer afin de mieux connaître ce jeune homme qui, par sa musique et sa façon de voir la vie, semble tout droit sorti d’une autre époque.
Comment me présenteriez-vous David Thibault?J’ai 22 ans. On a commencé à entendre parler de moi en 2013 sur les réseaux sociaux par rapport à la reprise d’Elvis que j’ai faite et qui a été à la radio. Elle avait été filmée et a fait le tour du monde sur YouTube. Ça m’a amené à aller aux États-Unis. J’ai fait Ellen DeGeneres, Today Show à New York, j’ai chanté à Memphis et en 2015, la 4e saison de The Voice. Ça a été un gros tourbillon au début. De retour au Québec, j’ai commencé les tournées et je fais souvent des shows avec d’autres artistes.À 22 ans à peine, d’où vous vient votre passion pour Elvis?En fait, ça part de mon grand-père, le père de ma mère, que j’ai peu connu, car j’étais jeune à son décès. Il aimait beaucoup Elvis allant même, dans les partys de famille, à prendre un balai et à l’imiter. Quand mon grand-père était sur son lit d’hôpital, ma mère lui faisait entendre du Elvis à répétition et ça m’a marqué. Je me suis mis à écouter le même album pour rester près de mon grand-père et c’est comme ça que je suis tombé en amour avec cette musique-là et le personnage d’Elvis. Puis ça m’a amené à connaître d’autres artistes de ces mêmes années. Je sais que c’est particulier pour un gars de mon âge, mais il n’y a pas juste la vieille musique que j’aime, j’aime aussi les vieilles voitures et tout ce qui est vintage en fait.Comment on se sent de se produire, la majorité du temps, devant un public plus âgé?Oui, ça a toujours été un public plus âgé qui vient à mes shows, mais pour moi ça ne fait pas de différence. C’est eux qui connaissent ce style et c’est eux qui achètent le plus de billets et qui se déplacent. Par contre, je remarque avec le temps qu’il y a de plus en plus de jeunes qui viennent et ça aussi j’aime ça. Moi, peu importe l’âge, tant que les gens ont de l’intérêt, qu’ils aiment ce que je fais et qu’ils sont contents, ça me va, car j’adore être sur scène. J’ai toujours rêvé de chanter et de faire des shows. Mes rêves se réalisent et je tripe toujours plus.Avec vos goûts pour la musique et les choses d’une autre époque, vous sentez-vous déphasé par rapport à votre génération?Je ne me suis jamais senti comme ça. Par rapport à la musique, je ne me suis jamais fait dire que j’étais quétaine ou quoi que ce soit. J’ai toujours eu des encouragements et ça dès le début. C’est sûr qu’on pourrait dire que ce n’est plus ça que le monde écoute, que c’est démodé, mais je n’ai jamais subits ça. Par la musique, j’ai prouvé que j’avais du talent, que j’aime ce que je fais et que je veux toujours bien le faire. Je crois que c’est ça qui me permet d’être accepté et respecté. Quand on juge une personne, on ne sait jamais qui elle est vraiment, ce qu’elle a vécu et ce qu’elle va faire plus tard.Quels sont vos rêves et vos projets maintenant?Je suis en train de travailler sur un album original en français, qui reste dans le style rockabilly. Ça, c’est très important pour moi, car je ne veux pas me dénaturer non plus. Je dirais que mon rêve c’est que ça pogne. J’ai une peur, une crainte parce que le monde me connaît par rapport à Elvis et mes reprises. Si je sors mon album à moi, est-ce que les gens vont aimer, est-ce qu’ils vont être déçus? Je me pose plein de questions, mais en même temps dans mon cœur je veux vraiment faire mes propres chansons et montrer qui je suis. Là, les gens viennent voir mon show, ils sont contents et moi aussi, mais c’est un peu comme de venir voir un personnage. À la sortie, est-ce qu’ils me connaissent plus? Non! J’ai envie, avec un album plus personnel, de leur parler et de les toucher. Sur un autre plan, je rêve de voir un monde où le respect serait de retour et où il n’y aurait plus d’intimidation, peu importe la forme. J’en ai vécu de l’intimidation au secondaire et c’est un sujet qui me touche particulièrement. Ça fait mal et personne ne mérite ça. Pouvoir vivre sans ça dans le monde ce serait idéal.
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