Fermes bio
La fierté des producteurs laitiers des Hautes-Laurentides
Depuis quelques années, les producteurs laitiers de la région travaillent à obtenir la certification bio pour leur ferme. C’est maintenant chose faite pour quatre d’entre elles. On s’attaque maintenant à l’aspect ramassage du lait, qui permettra à ces producteurs de pouvoir faire évoluer leur entreprise tout en continuant d’offrir un produit d’une qualité toujours supérieure.
Dans les deux dernières années, quatre fermes laitières de la région ont obtenu leur certification bio. Il s’agit de la Ferme des Prés Verts, la Ferme Norline et la Ferme du Soleil, toute trois à Ferme-Neuve ainsi que de la Ferme Geneviève et Bruno Bessette de La Conception.Toutefois, la grande nouvelle est que depuis quelques semaines, on a commencé le ramassage du lait pour l’envoyer à Saint-Hyacinthe dans une laiterie bio spécialisée pour traiter les produits certifiés. Grâce à ça, les producteurs reçoivent enfin la prime à laquelle ils ont droit et, malgré le fait que le service de ramassage ne soit pas constant, ils considèrent que c’est tout de même un grand pas de franchi.CertificationC’est la Ferme du Soleil qui est certifiée depuis le plus longtemps, c’est-à-dire environ deux ans. Elle est suivie de la Ferme Geneviève et Bruno Bessette qui l’est depuis un peu plus d’un an, de la Ferme des Prés Verts qui l’est depuis un an et de la Ferme Norline qui a reçu sa certification en septembre dernier.Pour avoir la certification d’un lait bio, il faut que le producteur abolisse toutes utilisations d’antibiotiques et hormones. «La seule raison qui peut permettre l’utilisation d’antibiotiques quand on est bio, c’est lorsque la vie de l’animal est en jeu. Dans le lait conventionnel, il n’y en a habituellement pas non plus, mais il peut être possible d’en déceler d’infimes traces. Pour le lait bio, il n’en est pas question», a mentionné Maude Piché de la Ferme des Prés Verts.L’alimentation des vaches est aussi très importante. Grains et fourrages doivent être eux aussi biologiques et provenir de terres bio également. «Il n’y a aucun OGM dans la nourriture que l’on donne à nos vaches. Pas de pesticides, pas d’engrais chimiques, aucun maïs transformé», a tenu à préciser Mme Piché.Après avoir mis en place ces mesures, le plus compliqué avec la certification est de tenir à jour de nombreux papiers et registres afin de toujours avoir des preuves que tout respecte les normes exigées, que ce soit aux champs, avec les animaux ou même dans l’étable.Les groupes A & BPour le lait bio, il y a deux groupes, le A et le B. Pour faire partie du groupe A, la ferme doit avoir sa certification et son lait doit avoir été ramassé au moins une fois. Jusqu’à tout dernièrement, même avec leur certification bio, les fermes d’ici faisaient partie du groupe B puisqu’aucun ramassage n’avait encore été fait.«Faire partie du groupe A nous donne une prime pour notre lait bio. C’est en moyenne 20 ou 22 sous de plus par litre», a expliqué Jérémie Charron de la Ferme Norline.«Dans le groupe B, il arrive parfois que l’on reçoive une prime, mais rarement. Tout dépend de l’utilisation du lait qui souvent, même certifié bio, se retrouve avec le conventionnel», a précisé Maude Piché.Faisant partie du groupe B, les rares primes que recevaient les fermes d’ici provenaient souvent de la générosité des autres producteurs bio, qui diminuaient la leur pour la partager afin d’encourager les «petits nouveaux» à persévérer. «Ils veulent donner une chance. Veut veut pas, ça nous coûte des intrants bio qu’on achète au double du prix et parfois plus. Je sais que David Coursol, un bout de temps, commençait à trouver ça long. Sa première année a été difficile, jusqu’à ce que ce système soit mis en place et qu’il soit possible d’avoir une partie de prime pour aider», a raconté M. Charron.RamassageMalheureusement, le ramassage ne se fait pas encore sur une base régulière. La distance qui sépare les producteurs d’ici des laiteries bio est la principale raison qui nuit à un service continu. «Il y a aussi le fait que dans la région, il n’y a que quatre producteurs avec la certification. Ce n’est pas assez pour remplir un camion à eux seuls donc ils passent en dernier et malheureusement, pour le moment, il n’y a pas vraiment d’autres fermes en cours de certification», a précisé Mario Lauzon, président de l’Union des producteurs agricoles (UPA) de la région.Une autre raison qui fait que le ramassage n’est pas régulier dans la région vient de la demande qui commence tranquillement à augmenter. Quand la demande est faible et qu’on est établi loin, on passe en dernier.«Comme c’est là, notre lait a été ramassé pendant deux semaines. J’ai communiqué avec le transporteur pour savoir ce qui en était et il semblait dire que ça s’enlignait dans le bon sens. La demande augmente un peu, mais les cueillettes ne sont pas encore assurées. Il reste de l’organisation à faire de ce côté-là. Je sais qu’il y avait la Laiterie des Trois Vallées qui regardait la possibilité de transformer notre lait, mais dans ce dossier, il faut tenir compte du volume important de lait à traiter, de la distribution régionale et de plusieurs autres facteurs. Je ne sais pas où ils en sont rendus dans l’étude du projet, mais c’est loin d’être fait», a expliqué M. Charron.«Un moment donné, on fait du lait bio, mais s’il n’est pas commercialisé et qu’on n’est pas payé, ça ne fait plus de sens.» – Jérémie Charron de la Ferme Norline«Pour nous ça n’a pas été un gros changement puisque nos terres étaient déjà bio et les grains qu’on produisait aussi. Il a fallu s’ajuster un peu sur le plan des aliments, mais nos fermes étaient déjà presque 100% bio.» – Maude Piché de la Ferme des Prés Verts«On est toujours fiers de voir que nos producteurs tiennent bon et continuent de travailler fort pour offrir des produits qui sont toujours de meilleure qualité.» – Mario Lauzon, président régional de l’UPA
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