De plus en plus de signalements dans les Laurentides

Publié le 17 octobre 2018 par In Médias

La Direction de protection de la jeunesse (DPJ) a reçu dans les Laurentides en 2017-18 plus de 9 000 signalements. C’est environ 26 signalements par jour, soit une hausse de 9,25% comparativement à l’année précédente.

Sur ce lot, un total de 3 296 signalements ont été retenus, c’est-à-dire que les informations obtenues ont été jugées suffisantes pour intervenir. C’est 35 de moins qu’en 2016-17. Les problématiques qui nécessitent le plus d’interventions sont les abus physiques et risque sérieux d’abus physique (34,6% des signalements), la négligence ou risque sérieux de négligence (31,8% des signalements) et les mauvais traitements psychologiques (16,1%).Ces signalements proviennent surtout des employés de différents organismes (CPE, organismes communautaires, CLSC), du milieu policier et du milieu scolaire. «Le groupe d’âge pour lequel on compte le plus de signalements sont les 6-12 ans, ce qui correspond au passage des enfants dans les écoles primaires. Ça s’explique par le fait que les intervenants du milieu scolaire constatent souvent la différence entre un enfant et les autres en les voyant interagir. On commence toujours par demander au parent d’agir, mais s’il tarde à régler le problème, ça peut finir en signalement», explique Chantal Carmichael, directrice adjointe de la protection de la jeunesse dans les Laurentides.Portrait du «nord»Au niveau local, L’information du Nord a obtenu le nombre total de signalements pour les MRC des Laurentides et d’Antoine-Labelle, mais il n’a pas été possible de savoir sur ce nombre combien ont été retenus. La DPJ des Laurentides a reçu entre le 1er avril 2017 et le 31 mars 2018 un total de 613 signalements pour Antoine-Labelle (de Mont-Laurier à Rivière-Rouge) et de 664 signalements pour les Laurentides (de Labelle à Val-Morin). C’est donc environ 13,5% des signalements de toute la région des Laurentides qui proviennent du secteur au nord de Sainte-Adèle, alors que cette portion du territoire correspond pour 13,6% de la population totale des Laurentides.Dans une perspective régionale, selon la directrice adjointe Carmichael, «les Laurentides ont accueillies dans les cinq dernières années environ 2 000 enfants de plus sur son territoire, avec l’accroissement de la population. Ça pourrait expliquer en partie la hausse de 9,25% du nombre de signalements pour 2017-18».StabilitéDans le volet des jeunes contrevenants dont s’occupe aussi la DPJ, le nombre d’adolescents ayant reçu des services dans les Laurentides est resté exactement le même qu’en 2016-17, soit 789. On constate une légère hausse chez les 14-15 ans et les 16-17 ans, alors qu’il y a une diminution chez les 12-13 ans et les 18 ans et plus.Signalons en terminant que dans les Laurentides, environ un habitant sur six est âgé de moins de 18 ans. Seules les régions de Montréal, de la Montérégie et de la Capitale-Nationale comptent davantage de jeunes.

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