Retour du festival international de théâtre en 2019
En septembre dernier, Double Défi tenait sa 8e édition du Festival international de Théâtre à Mont-Laurier. La présidente a fait état des grandes forces qui font du festival une grande réussite. Mais malgré toute la notoriété internationale que l’organisme cumule au fil des éditions, le nerf de la guerre demeure le financement.
Selon le bilan présenté par Double Défi, cette édition se démarquait par la grande qualité de ses productions et la présence de grands talents. En incluant la soirée d’ouverture, l’édition 2017 a accueilli 22 spectacles de 15 pays différents. Parmi les comédiens, on reconnaissait des artistes professionnels comme Alejandro Buitrago (John John) de la série Narcos. Depuis que le festival a fait son entrée à l’Espace Théâtre en 2015, il est passé à un niveau supérieur en termes de qualité de spectacles, de présentations et de scénographies, tout en profitant de conditions techniques exceptionnelles. Des retombées positivesEn termes de rayonnement à l’étranger, c’est le plus gros festival international de théâtre du monde qui possède sa propre signature. Selon les données mesurables de Double Défi, près de 200 personnes venant du monde entier ont passé sept nuitées à Mont-Laurier. De retour chez eux, les festivaliers qui font partie des 1 606 amis Facebook du festival n’hésitent pas à en faire la promotion. Pour les hôteliers, c’est une retombée intéressante, car l’événement a lieu à un moment où l’achalandage touristique est à son plus bas dans la région.Des rencontres culturelles et enrichissantes entre comédiens internationaux et étudiants ont eu lieu dans les écoles et au centre-ville de Mont-Laurier grâce à la collaboration avec la Commission scolaire Pierre-Neveu (CSPN). Les étudiants en profitaient pour pratiquer leur anglais, espagnol, discuter théâtre ou tout autre sujet. D’un côté comme de l’autre, tous ont adoré leur expérience, rapporte la présidente, Marie-Claude Doré. En huit éditions, Double Défi s’est bâti un bon réseau artistique à l’international. « Toutes les communications que l’on fait avec les autres troupes, c’est chaleureux; on est tous “théâtre”, rapporte Vianney Guénette qui vient de céder sa place à la direction générale, mais demeure toujours en poste au sein de l’organisation. On frise les 400 personnes qui sont venues ou souhaitent venir (à Mont-Laurier). »L’argent, le nerf de la guerreD’une édition à l’autre et dépendamment du nombre de troupes reçues, les dépenses pour la tenue du festival se situent entre 135 000$ et 150 000$. Malgré toutes les démarches et l’aide technique reçue de différents organismes publics pour trouver du financement, les résultats ont toujours été des plus décevants pour l’organisme. L’aide financière du Québec pour cette édition couvre à peine 5% des dépenses. C’est sans compter toute la paperasse et la bureaucratie qui accompagnent ces demandes. « On s’est dit que subvention ou pas du ministère, avec un montant de 5 000 $, on irait de l’avant », rapporte la présidente. Les inconvénients dus aux quelques désistements de troupes (faute de visa ou de financement) ont finalement eu des avantages, dont celui de faire diminuer les dépenses du festival. Faute de moyens financiers et de couverture médiatique nationale, le festival arrive à peine à franchir les frontières des Hautes-Laurentides en termes d’achalandage. L’appui des partenaires financiers est donc crucial pour l’organisme et même très apprécié. La présidente en profitait d’ailleurs pour lancer un message subliminal au nouveau maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon en affirmant que la Ville de Mont-Laurier demeure un partenaire important, majeur et prioritaire dans bien des aspects. Des statuts hors normesSerge Lebeau, administrateur de Double Défi, a expliqué en quoi les particularités de l’organisme et du festival font en sorte que les subventions substantielles leur glissent constamment entre les doigts, entre autres: le fait qu’il n’y ait aucune permanence ni de cachets versés aux artistes (tout se fait sur une base volontaire); que le festival soit produit aux deux ans plutôt qu’annuellement et que la région soit considérée comme étant trop éloignée. Il y a de la consolidation à faire sur le terrain et il faudrait mieux solliciter les communautés déjà établies et accentuer le rayonnement à l’extérieur, résumait M. Lebeau. Autre défi que doit relever l’organisme: séduire les spectateurs. Les pièces présentées en différentes langues ne sont pas un obstacle. Il s’agit qu’un spectateur vienne au moins une fois pour qu’il soit contaminé, assure Mme Doré. Celle-ci rappelait que la réussite de l’événement relève de la grande rigueur budgétaire que s’impose le conseil d’administration.
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