À suivre: le tandem Daniel Chalifour et Jean-Michel Lachance

Publié le 1 septembre 2016 par In Médias

Du 7 au 18 septembre, le cycliste Daniel Chalifour sera un des 4000 athlètes internationaux à participer aux premiers jeux paralympiques de Rio de Janeiro en Amérique du Sud. Lui et son pilote, Jean-Michel Lachance, forment le seul tandem masculin à vélo à représenter le Canada dans leur discipline.

Plus de 170 pays membres du Comité international paralympique sont attendus pour les Jeux de Rio 2016. Chalifour en est maintenant à sa troisième participation aux jeux paralympiques. Se disant fatigué après une dure journée d’entraînement au Centre national d’entraînement sur piste à Milton en Ontario, l’athlète semblait être au meilleur de sa forme lorsqu’il a généreusement accordé une entrevue téléphonique au journal Le Courant. «Depuis que je suis arrivé à Milton, il fait au-dessus de 30 degrés Celsius tous les jours, tandis qu’il fait environ 24 degrés Celsius dans le vélodrome», nous informe l’athlète. Au cours de son entraînement à Milton, son séjour à l’hôtel a été entrecoupé par quelques jours en résidence en compagnie des autres athlètes de Cyclisme Canada. Comme préparation au niveau psychologique, il n’avait rien de mieux pour lui que de voir sa blonde puis ses parents venir le retrouver tour à tour durant quelques jours. «En 2008 pour les jeux paralympiques de Pékin, on était parti à peu près cinq semaines. Puis, on était allé en Australie, ensuite c’était en Chine. Tu ne vois pas ton monde pendant plusieurs mois. Même chose en 2012 pour notre camp d’entraînement en France, ensuite, on était parti pour Londres. Ça fait toujours des voyages de plus d’un mois. Comme je vais encore être parti pour cinq semaines, en ayant ma famille proche durant les premières semaines, psychologiquement, j’ai trouvé ça moins difficile», confiait le cycliste. Quant à son entraînement, le nombre d’heures varie d’une journée à l’autre et peut aller de 3 à 5 heures d’entraînement par jour entrecoupé de temps de récupération. En général, le tandem effectue des sessions d’entraînement sur piste en avant-midi ainsi que des sorties sur route en après-midi. Depuis deux semaines, le duo ne s’est accordé que deux journées de congé. «Au vélodrome, il y a souvent beaucoup de récupération entre les efforts parce que ce sont toujours des efforts de vitesse. La course de 4 km pour laquelle on se prépare est la poursuite individuelle. Quand tu t’entraînes pour faire 4 km, souvent tu fais des petits coups à très haute vitesse encore plus haute que ta vitesse de course pour essayer d’améliorer ta vitesse de pointe. Il faut récupérer pour être capable de rouler à très, très haute vitesse.»Le paracyclismeLe 8 septembre, le tandem Chalifour/Lachance participera à la course de 4 km sur piste poursuite individuelle. Cette course sera à surveiller, car c’est sur cette course que le tandem espère remporter une médaille. Le 11 septembre, il y aura celle du 1 km, course à laquelle le tandem n’est pas encore sûr de vouloir participer. Le 14 septembre, le tandem participera à la course contre la montre sur route, c’est une course individuelle de 30 km chronométrée. Et pour finir le 17 septembre, le tandem prendra part à la course de ligne qui est une course de 115 km sur route. «C’est sûr que notre objectif, c’est de se faire médailler au 4 km sur piste à la poursuite individuelle. On a été médaillé au Championnat du monde, on aimerait bien ça aller chercher une médaille là. En vélo, il faut vraiment cibler. Il y a tellement de différences entre les épreuves et tellement de spécialisations dans le vélo de compétition. Il y a beaucoup d’athlètes qui ne font aucun vélodrome, mais seulement de la route. Nous, on a choisi la piste parce que mondialement, la 4 km, c’est là qu’on est le plus compétitif. Si on peut réussir quelque chose dans la course contre la montre sur route et la course en ligne de 115 km, ça va être super! Mais, l’objectif c’est vraiment la 4 km. Et ce n’est pas le 1 km, car pour cette course, c’est encore plus des spécialistes, ceux qui s’entraînent seulement pour la très courte distance, qui participeront à cette course.» Le 31 août dernier, le tandem prenait un vol direct de Toronto à Rio. «C’est quand même dix heures d’avion. Ça va être important de bien dormir, de bien récupérer du voyage et du camp d’entraînement et de reprendre des forces pour la course du 8 septembre qui sera notre première course des jeux. Les jeux et l’ambiance des paralympiques c’est toujours un renouveau et une belle expérience. T’as la chance et le privilège de côtoyer des athlètes des autres sports et de tous les pays. Ça peut faire des échanges intéressants», concluait Daniel Chalifour. On ne peut que lui souhaiter d’atteindre une la plus haute marche du podium! C

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