Bilan de l’Institut de la statistique du Québec
Hausse de la mortalité au Québec
L’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a dévoilé, le 28 janvier dernier, sa nouvelle analyse qui démontre que le nombre de décès a subi une hausse marquée au Québec en 2020. Selon les observations de l’ISQ, ce bond d’environ 10% par rapport à l’année précédente peut facilement être expliqué par les effets de la Covid-19.
Avec 6 750 décès supplémentaires par rapport à l’an dernier, 74 550 décès ont été enregistrés au Québec. La province affiche maintenant une surmortalité en partie liée à la pandémie.
Selon les données de l’ISQ, la hausse annuelle moyenne du nombre de décès, depuis 2010, tourne autour de 2%. En 2020, le nombre de décès a été jusqu’à 7 à 8% supérieur à ce qui est constaté habituellement.
Que ce soit dans les plus grandes villes comme Montréal, Québec et Laval, ou encore dans les régions des Laurentides, de Lanaudière et en Montérégie, il est facile d’observer, dans les graphiques présentés par l’ISQ, un pic des décès entre les mois de mars et de juin, au plus fort de la première vague.
Cette hausse de mortalité est principalement survenue chez les 70 ans et plus avec environ 3 500 décès de plus. L’ISQ a aussi enregistré 883 décès de plus chez les 50 à 60 ans, représentant une hausse de 6,6%. @R:Pour les 50 ans et moins, la hausse environne les 5,6% et est représentée par 167 décès de plus que la moyenne des cinq dernières années.
Les données plus récentes, concernant plus particulièrement la deuxième vague, sont encore majoritairement imprécises puisque la cueillette des données se fait en tenant compte de plusieurs facteurs. Par exemple, comme nous sommes encore dans la deuxième vague, l’issue clinique de plusieurs cas positifs n’est pas encore connue, donc ces cas restent non comptabilisés.
L’ISQ a reconnu, au sujet de cette surmortalité, que même si le nombre de décès augmente d’une année à l’autre en raison de la croissance de la population et surtout du vieillissement démographique, une hausse comme celle-ci constitue une exception directement liée à la pandémie. Autre exemple: dans les CHSLD, les suivis sont organisés pour suivre l’occupation de lit et non les personnes directement. Cette situation fait que l’on parle de quelques mois pour savoir ce qui est arrivé à certains patients.
Observations de l’ISQ
Ce sont surtout les hommes qui succombent à la Covid-19, et ce, à tous les âges, car ils courent en moyenne plus de risques d’avoir une maladie chronique, ce qui réduit leur espérance de vie.
Les femmes sont plus nombreuses à être déclarées positives à la Covid-19, notamment parce qu’elles sont plus nombreuses à travailler dans des milieux vulnérables, dont l’éducation et la santé.
Plus de 90% des 2 647 personnes qui ont succombé au virus en avril dernier avaient 70 ans et plus.
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