Vaccination contre la COVID-19
La campagne dépasse les objectifs dans Antoine-Labelle
Afin d’en savoir plus sur les différents aspects de la campagne de vaccination contre la COVID-19 et sur la façon dont elle se déroule dans Antoine-Labelle, L’info a discuté avec la directrice responsable de la vaccination, Caroline Chantal, qui était accompagnée de Dre Danielle Auger, médecin-conseil à la Direction de santé publique.
En date du 4 mars, Mme Chantal a confirmé que dans toute la région des Laurentides, on a fermé la vaccination en CHSLD, dans les ressources intermédiaires et dans les résidences privées pour aînés (RPA) pour la première dose et que depuis une semaine, la campagne de vaccination dans la population a commencé en suivant les tranches d’âge.
« La semaine dernière, on a débuté avec les 85 ans, là, on est avec les 80 ans et les proches aidants de 70 ans et plus accompagnant une personne de 80 ans et plus et étant en soutien trois jours par semaine ou plus. » – Caroline Chantal
Selon elle, les gens répondent bien et des modalités de transports ont été mises à la disposition de la population.
Le portrait dans Antoine-Labelle
« Pour être plus précis, dans Antoine-Labelle, on a 35% de nos rendez-vous qui sont attribués. Il faut cependant faire attention à ces chiffres-là, car on a des plages ouvertes pour tout le mois de mars et le mois d’avril. Rapidement, à l’intérieur des premiers 24h, 50% des plages ouvertes pour la clientèle 80 ans et proches aidants étaient comblés. Dans les prochaines semaines, on va avancer dans d’autres groupes d’âge et d’autres plages seront disponibles. On parle ici de la vaccination qui se fait dans les sites de masse », a ajouté la directrice.
« On est chanceux au Québec, car on va avoir suffisamment de vaccins pour en donner à tous les gens qui vont vouloir en recevoir. » – Caroline Chantal
Si du côté des plus âgées, la réponse à la prise de rendez-vous a été positive et rapide, quelle sera-t-elle chez les tranches d’âge plus jeunes?
« Des annonces publiques seront faites et on a confiance. Des campagnes publicitaires sont déjà en cours, d’autres suivront en s’adaptant aux différents groupes d’âge visés. Selon les sondages, on voit qu’il y a quand même 75% des gens qui ont l’intention de se faire vacciner et c’est ce que nous attendons comme couverture. Actuellement, les couvertures vaccinales sont plus élevées que ce qui était attendu. Dans les tranches d’âge déjà vaccinées, on parle d’une couverture de 90%. On est bien confiant pour la suite », a expliqué Mme Chantal.
Le carnet de vaccination « passeport»
Au sujet du carnet de vaccination « passeport» dont on entend beaucoup parler et qui pourrait en venir à être obligatoire pour voyager ou assister à certaines activités ou événements, Dre Auger a expliqué que « l’idée est intéressante, mais elle comporte beaucoup d’enjeux, notamment au niveau éthique. On ne parle pas juste de gens qui refusent de se faire vacciner, il y a aussi ceux qui ne peuvent pas à cause de contre-indications ou de situations particulières. »
« Ce n’est pas parce qu’on a été vacciné qu’on devient immédiatement protégé. Il faut lui laisser le temps d’agir et continuer à maintenir les mesures. » – Dre Danielle Auger
Elle a aussi affirmé que ce projet n’est pas une rumeur, qu’il est dans les discussions au niveau fédéral et au niveau provincial. « Pour l’instant, on n’a pas d’indication si ça se réalisera ou pas. Ce qui est clair, c’est qu’actuellement, dans le processus, une fois vaccinés, les gens reçoivent une preuve qu’ils l’ont été. Il ne faut pas oublier que la vaccination ne donne pas un résultat immédiat. Le vaccin a une grande efficacité, mais ne protège pas dès son injection et n’a pas toujours une efficacité de 100%. »
L’efficacité du vaccin contre les variants
Selon Dre Auger, il faut tirer avantage du fait que d’autres pays ont débuté plus tôt que nous et ont pu tirer certaines conclusions. « Je dirais que ça dépend des variants. Le variant principal qui circule au Québec en ce moment, pour ce qu’on en sait, car c’est très évolutif, est le variant britannique. Ce pays utilise les mêmes vaccins que nous et jusqu’à présent, on est plutôt rassuré quant à l’efficacité de ces vaccins contre ces variants-là. Il ne faut pas oublier que les variants vont continuer d’évoluer donc plus on vaccine vite la population, moins il y a de réplications des virus, ce qui diminue les possibilités que les variants se développent. Pour l’instant c’est rassurant. »
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