Lucas Besse-Dicaire
Aller au bout de son rêve
Tous grands projets débutent par un rêve. Dans la série documentaire Terre Sauvage, bientôt présentée à Historia, c’est justement celui de Lucas Besse-Dicaire que l’on découvrira. De son côté, L’info a voulu découvrir qui est cet homme qui fait fi des normes de la société et qui souhaite vivre autrement. Avouant être étourdi par le tourbillon médiatique lié la série et qui lui demande de faire des entrevues et le sort hors de sa zone de confort, Lucas s’est tout de même prêté au jeu.
Racontez-nous qui est Lucas.
J’avais 26 ans au moment du tournage, là j’en ai 27. J’ai un fils, Sovan, qui a maintenant quatre ans. Je suis né à Montréal. J’ai rêvé de vivre différemment depuis mon secondaire 3. J’ai vraiment eu l’appel que ce devait être ça mon mode vie. J’ai donc fait en sorte de m’en rapprocher. À 17 ans, je suis parti dans le Parc de La Vérendrye à la rencontre des autochtones qui mon guidé et permis de m’installer pour vivre en pleine forêt. J’ai été là plusieurs années et j’ai appris et développé des techniques pour optimiser certaines façons de faire en lien avec un mode de vie écologique qui respecte la nature et des traditions provenant de plusieurs cultures.
Ce mode de vie se nomme le vivalisme. Expliquez-nous ce que c’est.
Le vivalisme, c’est notre philosophie et notre approche pour œuvrer dans la réalisation de notre projet. C’est une référence au survivalisme, mais qui veut faire comprendre que dans la nature on n’est pas nécessairement dans un état de survie. On prend le temps de bien vivre, on se crée un certain niveau de confort rendant ce mode de vie plus agréable, plus créatif et plus joueur. On parle d’autosuffisance, de simplicité volontaire, mais l’idée est d’arriver à une étape où on n’est plus dans une situation critique de simple survie. On veut, plutôt que de subir ou survivre, vivre pleinement. Ce qu’on souhaite c’est aussi de ne plus être surchargé par une routine dictée par les barèmes d’une société moderne. (…) C’est important de comprendre que c’est un mode de vie en forêt qu’on amène avec une légèreté. Oui, il y a des choses à faire et des travaux, mais chacun est responsable de son rythme.
Pourquoi choisit-on de devenir vivaliste?
Moi, c’est par amour de celui-ci. D’autres diront que c’est pour fuir certaines façons de faire qui ne leur correspondent pas ou plus. Moi, c’est simplement que ça me passionne de vivre comme ça. Les gestes qu’on pose dans cette voie-là sont comme de créer une nouvelle manière de vivre en s’inspirant d’anciens modes de vie. Je trouve ça très stimulant de repenser les façons de faire et d’agir en fonction de ne faire qu’un avec la nature. C’est à la portée de tout le monde, suffit d’en faire le choix. Je suis persuadé que tout le monde peut arriver à vivre comme ça. Il ne faut pas croire qu’on se prive de tout. La série va le démontrer. Les énergies vertes font partie de l’équation, par exemple, les panneaux solaires. On se base beaucoup sur les anciens modes de vie tout en y ajoutant des petits luxes plus modernes. On peut jumeler tout ça pour arriver à un quotidien réaliste pour tous. L’idée est aussi de vivre en groupe pour s’entraider. Ce n’est pas un groupe de durs et de survivalistes, ce n’est pas une secte ni une commune. On se fait souvent étiqueter, c’est donc important de le mentionner. Je dois aussi dire que parmi nous, personne ne consomme; pas de café, pas de cigarette, pas de drogue. On encourage la vie saine.
Pourquoi on décide de participer a des séries comme « La colonie », dans laquelle on a pu vous découvrir et là « Terre sauvage »?
Mon intention de base était que ce soit plus un documentaire qu’une série, afin de faire découvrir le vivalisme et notre projet. En cours de route, ça a changé un peu et je n’avais rien à dire là-dessus. Je voulais partager ce que l’on fait et je ne croyais pas que ça finirait par s’immiscer autant dans notre vie personnelle. D’un autre côté, notre projet en est un d’écotourisme qu’on veut promouvoir. Ça nous fait connaitre, ça fait connaitre les ateliers qu’on offre et ça apporte des sous.
Votre projet de village autosuffisant écotouristique présenté dans la série documentaire vient au départ du votre rêve. En quoi consiste-t-il et que proposera-t-il?
Le village d’habitants et le village écotouristique sont deux domaines séparés sur une même terre. Les habitants de Terre Sauvage font en sorte que le projet d’écotourisme voit le jour. Le but est d’avoir un levier financier nous permettant de ne pas avoir à travailler à l’extérieur de chez nous. On a quand même des factures à payer. La terre a été achetée, on a certains moyens de transport pour garder contact avec nos familles. Le but de vivre comme ça n’est pas de se couper du monde complètement. L’argent n’est pas exclu et on cherche quand même à rentabiliser un peu nos efforts. On a le désir commun de se faciliter la tâche dans notre autosuffisance (production de nourriture, construction d’habitation, etc.) et on y ajoute le développement d’activités commerciales sous forme de séjours offerts et d’ateliers de formation en lien avec ce mode de vie. C’est déjà ouvert à qui veut participer et début avril on offre un atelier sur le feu par friction et ce n’est qu’une des possibilités proposées.
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