Dans les Laurentides
Des professionnels de l’éducation tentés par le secteur privé
Le 30 mars, la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat des professionnelles et professionnels de l’éducation de Laurentides-Lanaudière (SPPÉLL-CSQ) ont dévoilé les résultats d’un sondage, réalisé auprès de leurs membres, dont ceux du Centre de service scolaires des Hautes-Laurentides (CSSHL), qui démontre que leur situation est de plus en plus difficile.
Jacques Landry, président de la FPPE-CSQ, et Ghislaine Filion, présidente du SPPÉLL-CSQ, ont fait mention d’un portrait préoccupant de l’état des conditions de travail et de pratique des professionnelles et professionnels de l’éducation des Laurentides-Lanaudière. Les résultats qu’ils ont partagés se basent sur les réponses de 3 000 membres et indiquent qu’entre 23,5% et 51,2% des répondants pensent à quitter leur emploi, pourcentage qui varie entre selon les corps d’emploi.
Selon les syndicats, 31% des personnes qui ont répondu au sondage songent à quitter leur emploi pour une autre raison que la retraite, mentionnant que plusieurs préféreraient se diriger vers le secteur privé. Parmi les raisons invoquées, 59% identifient la lourdeur de la tâche comme motif, 49%, le manque de reconnaissance et 41% le salaire.
La présidente du SPPÉLL-CSQ a expliqué que plusieurs de ces professionnels croulent sous le poids d’une charge beaucoup trop lourde et sont souvent obligés de faire des tâches qui ne leur reviennent pas.
« C’est une aberration de voir que le gouvernement engage, pour les écoles privées, des psychologues venant du secteur privé, en les payant 100$ de l’heure. Ce n’est pas surprenant que certains de nos membres pensent à quitter leur poste au public pour aller au privé qui offre un meilleur salaire et de meilleures conditions. » – Ghislaine Filion, présidente du SPPÉLL-CSQ
Le sondage démontre que 75% des répondants déplorent le fait de ne pouvoir aider que les élèves dont les cas sont les plus urgents. 77% affirment ne pas avoir le temps de faire le nombre de suivis requis et 61% confirment qu’il leur est impossible de faire de la prévention. 66% des personnes interrogées ont mentionné un manque de ressources dans leur corps d’emploi, alors que 71% l’expliquent par l’incapacité à combler les postes.
Pareil partout au Québec
Mme Filon a expliqué que la situation difficile qui est vécue dans la région des Laurentides-Lanaudière est semblable à celle vécue partout à travers le Québec et qu’il est important de mentionner que parmi les membres qui envisagent de quitter leur emploi, la moitié souhaiteraient aller occuper un emploi semblable au privé où ils pourraient avoir de meilleurs salaires et conditions de travail.
Des négociations qui ne bougent pas
M. Landry a profité de l’occasion pour réitérer sa demande au gouvernement du Québec de profiter de la négociation en cours pour discuter sérieusement afin d’identifier des mesures concrètes à mettre en place, notamment en ce qui concerne les problèmes de manque de ressources, affirmant que, pour le moment, les négociations piétinent.
De son côté, Mme Filon a affirmé: « On a nos mandats de grève en main. Ils comprennent cinq jours et sont à utiliser au moment jugé opportun. Début avril, on a une rencontre syndicale qui fera suite à ce que le gouvernement va nous proposer et j’imagine que si ce n’est pas adéquat, on n’aura pas le choix de sortir ».
Les lacunes dénoncées dans le sondage
Le manque de ressources;
Les départs à la retraite ou pour maladie non remplacés;
Le trop grand nombre d’écoles à desservir pour une même personne;
Des locaux inadéquats;
Le sentiment d’être isolés;
Des salaires insuffisants;
L’obligation de laisser pour compte des élèves qui auraient avantage à bénéficier d’aide professionnelle ;
Les trop nombreuses tâches connexes à assumer.
Des faits qui interpellent
78% des répondants affirment que seuls les élèves ayant un problème jugé urgent ont accès à un service;
73% ont identifié une impossibilité de faire le nombre de suivis qu’ils considèrent requis;
66% mentionnent l’impossibilité de faire des interventions préventives;
56% ont identifié le manque de ressources dans leur corps d’emploi comme première raison de la surcharge de travail.
Voir plus de : Actualités
Le tournoi de hockey 4 VS 4 Francis Robidoux se tient du 3 au 5 mai
C’est en fin de semaine au Centre sportif et culturel de la Vallée de la Rouge de Rivière-Rouge (1550, chemin …
La SADC d’Antoine-Labelle lance de nouveaux outils durant la semaine du repreneuriat
En cette semaine du repreneuriat, la Société d’aide au développement des collectivités (SADC) d’Antoine-Labelle présente de nouveaux outils conçus pour …
La Fondation Saint-Ignace-de-Loyola veut acquérir l’église de Nominingue
Depuis plus d’un an et demi, la Fondation Saint-Ignace-de-Loyola cherche à acquérir l’église de Nominingue. Le 9 mai, la réponse …