Les élus de la MRC d’Antoine-Labelle se penchent sur la problématique

Publié le 21 avril 2021 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

Début avril, la MRC d’Antoine-Labelle a fait savoir que la région se retrouve présentement avec des enjeux importants en termes d’offre et d’accessibilité de logements locatifs. Le conseil des maires s’est penché sur ces enjeux, afin d’identifier des solutions potentielles.

Les élus de la MRC d’Antoine-Labelle se penchent sur la problématique

« L’accessibilité de logements locatifs est un aspect essentiel sur le territoire, afin de répondre à plusieurs enjeux sociaux associés, tels que le vieillissement de la population, la rétention et l’accueil de nouveaux citoyens et la diversification des quartiers. Étant conscients de la problématique, les élus souhaitaient échanger sur l’identification de solutions potentielles », a affirmé le préfet et maire de Ferme-Neuve, Gilbert Pilote.

En effet, afin de prendre connaissance de cette problématique sur le territoire, les 17 municipalités ont été invitées à prendre part, le 24 mars dernier, à une journée d’information concernant l’accessibilité de logements locatifs.

L’objectif était de conscientiser les participants à l’importance de l’offre et l’accessibilité du logement dans la vitalité des municipalités.

Billie Piché, coordonnatrice aux communications, a expliqué que « malheureusement, nous n’avons pas de statistiques précises à ce jour sur l’accessibilité du logement puisque la problématique est relativement nouvelle. Dans le cadre du projet Accueil Carrière, Zone Emploi a créé un questionnaire dans les dernières semaines afin de relever quelques chiffres, mais ceux-ci pourront être révélateur dans les prochains mois, voire années. La MRC regarde également la possibilité de se joindre à un projet permettant d’avoir un diagnostic plus précis. Le dossier est à suivre ».

« Supporter le plus de personnes possible »

Elle a aussi mentionné que la dernière rencontre des maires sur le sujet était vraiment axée sur « la sensibilisation des différents acteurs des municipalités à certains outils disponibles et du cadre légal qui s’y réfère et que cette rencontre était à deux volets, sur les outils ou incitatifs légaux possibles de logements privés et sur les outils et programmes disponibles pour le logement social ».

Mme Piché a ajouté que la MRC travaille directement, depuis plusieurs années, sur le dossier de l’amélioration de l’habitat par l’application, entre autres, des programmes d’aide de la Société d’Habitation du Québec (SHQ). On parle ici des programmes suivants:

Programme RénoRégion (PRR);

Programme pour les résidences endommagées par la pyrrhotite;

Programme d’adaptation de domicile (PAD);

Programme Petits établissements accessibles (PEA).

« Nous poursuivrons nos engagements en ce sens et tentons depuis plusieurs mois de réclamer les montants suffisants pour supporter le plus de personnes possible. En effet, dans le cadre du PRR, plusieurs démarches ont été entreprises par la MRC pour demander le maintien des sommes des années antérieures. Il faut savoir que la MRC a subi des coupures importantes dans ce programme », a conclu Mme Piché.

« C’est vraiment très difficile de trouver des logements »

Une des missions de Place aux jeunes est l’accompagnement de gens qui viennent s’installer dans la région, autant au niveau de l’emploi que du logement. Marie-Ève Brault, agente Place aux jeunes, affirme être bien consciente d’une problématique concernant les logements dans la région.

« Dernièrement, j’ai lu dans le journal La Presse qu’à Mont-Laurier le taux d’occupation était de 0,7% et ça a mis du sens à ce que je vis. J’ai compris que ce que je constatais n’était pas qu’une impression et qu’il y avait vraiment une problématique. Pour, nous, c’est vraiment très difficile de trouver des logements et particulièrement depuis juillet dernier », a-t-elle raconté.

Devant expliquer la situation aux nouveaux arrivants dans la région, elle mentionne qu’eux aussi en sont conscients puisque la situation semble être similaire dans plusieurs régions du Québec.

« Je me concentre beaucoup à les aider à dénicher des trucs qu’ils ne verraient pas, qui ne sont pas nécessairement affichés. On a des propriétaires qui font affaire avec nous depuis longtemps et qui savent qu’on a de la clientèle professionnelle qui s’en vient. Certains d’entre eux préfèrent communiquer directement avec nous plutôt que d’annoncer leurs logements. On a beaucoup de contacts de cette façon. À tel point que maintenant, avec la situation difficile, on reçoit même des demandes venant des gens qui ne sont pas de nouveaux citoyens, mais qui ne trouvent pas à se loger, communiquent avec nous pour avoir de l’aide. Je les comprends, mais malheureusement, ce n’est pas à nous de leur offrir ce soutien-là. Notre financement doit servir pour notre mission face aux nouveaux arrivants », a expliqué Mme Brault.

Elle mentionne aussi que dans la situation, les contacts et le bouche-à-oreille restent encore le meilleur moyen de trouver. Souvent elle fait face à des propriétaires inquiets qui voudraient plus de références et assurances, choses parfois difficile à savoir et à transmettre. Ayant eu de mauvaises expériences de location par le passé, elle affirme avoir constaté que certains d’entre eux ont même décidé de ne plus louer et laisser leurs endroits vacants plutôt que de faire face à d’autres problèmes, ce qui est loin d’améliorer la situation.

« Il y a de plus en plus un gros travail de sensibilisation qui doit être fait. Nous, on a rencontré les élus et le CISSS des Laurentides pour en discuter. Je sais que les élus sont conscients du problème et ils travaillent là-dessus », a souligné l’agente Place aux jeunes.

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