« Unis pour la faune » à la table du ministre

Publié le 21 mai 2021 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

L'automne dernier, après à une autre saison de chasse décevante, des chasseurs de la région ont mis sur pied le regroupement « Unis pour la faune » dans le but de rétablir des cheptels de cerfs de Virginie de qualité. Une rencontre avec le ministre a eu lieu récemment à ce sujet.

« Unis pour la faune » à la table du ministre

En 2017, le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a mis en place un projet pilote de plan de gestion visant à protéger les jeunes mâles dans les zones 6 nord et sud. Le règlement stipule, entre autres, qu’il est interdit d’abattre un cerf mâle ne possédant pas au moins trois pointes de 2,5 cm ou plus d’un côté du panache. Cette restriction s’applique à toutes les périodes de chasse, et ce, quelle que soit l’arme utilisée.

Des actions se posent

« Le maire de Chute-St-Philippe, Normand St-Amour, grand amateur de plein air, prenant aussi en compte l’apport économique de cette industrie pour notre région, a décidé d’appuyer la demande de plus de 200 citoyens en envoyant copie d’une résolution municipale au MFFP pour que la restriction sur la taille limite des bois (RTLB) soit appliquée sur son territoire. Dès le lendemain, Pierre Flamand, maire de Lac-des-Écorces, faisait de même pour sa municipalité en faisant adopter la même résolution chez lui », a raconté Patrice Thomas, bénévole pour « Unis pour la Faune ».

Le mouvement a pris de l’ampleur et plusieurs municipalités ont emboité le pas en envoyant tour à tour leur résolution au MFFP. Chaque demande a été envoyée conjointement au ministre Pierre Dufour et à la députée locale.

Vague d’appuis

Par la suite, des demandes pour l’appui du groupe « Unis pour la faune » ont été envoyées à travers le Québec. Jusqu’à présent, au moins 285 municipalités et huit municipalités régionales de comté (MRC) ont officiellement adopté la résolution.

Dans notre région (zones 10 et 11), la totalité des municipalités de la MRC Antoine-Labelle l’ont adoptée. Le taux d’adhésion est également très élevé dans la MRC de la Vallée-de-la-Gatineau, ainsi que dans celles de Papineau, de Pontiac, des Laurentides et d’Argenteuil.

Devant répondre à un grand nombre de résolutions, le bureau du ministre a donc demandé une rencontre avec les fondateurs du groupe « Unis pour la faune », qui a eu lieu le 25 mars.

« Les participants à cette réunion ont été encouragés par les propos tenus par les conseillers du ministre et constaté un appui pour le projet.

« Le ministère s’est dit ouvert aux changements et a demandé, entre autres, aux représentants du groupe de lui fournir une liste des changements qu’il faudrait appliquer au nouveau plan de gestion du cerf de Virginie », a mentionné M. Thomas

Une liste de plusieurs modifications a donc été fournie au bureau du ministre Dufour quelques jours après la réunion et pour s’assurer que le projet suive son cours, le bureau de la députée Chantale Jeannotte a été contacté et a confirmé qu’un contact régulier avec le bureau du ministre était fait et que le dossier avance bien.

Objectifs du projet RTLB

Le projet de restriction de la taille légale des bois (RTLB) a pour principal objectif d’évaluer les impacts biologiques et socioéconomiques d’une RTLB chez le cerf de Virginie. Les objectifs spécifiques sont les suivants:

Évaluer si cette nouvelle stratégie de gestion des populations de cerfs de Virginie permet de respecter les cibles de densité de cerfs indiquées dans le plan de gestion;
Évaluer l’effet d’une RTLB sur la qualité de la chasse (succès de récolte, caractéristiques des animaux récoltés, nombre de cerfs vus, etc.);
Évaluer l’effet d’une RTLB sur les populations de cerfs (densité, rapport des sexes, recrutement, etc.);
Évaluer l’effet d’une restriction de la taille légale des bois sur la clientèle des chasseurs (relève, diversification, etc.);
Dans le cas d’effets positifs, optimiser le potentiel de récolte et maximiser les retombées économiques de l’activité;
Dans tous les cas, posséder des données scientifiques sur lesquelles se baser pour prendre des décisions éclairées dans la gestion des populations de cerfs au Québec.

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