Actualités

Politique fédérale: des « gains historiques », selon Marie-Hélène Gaudreau

Publié le 23 juillet 2021 par Simon Dominé

Publié par

Simon Dominé

Rédacteur en chef - L'info de la Lièvre | L'info du Nord Vallée de la Rouge | sdomine@inmedias.ca

Le Bloc québécois se targue d’avoir « quotidiennement transformé l’ordre du jour à Ottawa » lors de la dernière session parlementaire. Un dossier en particulier a mobilisé les bloquistes : l’affirmation du Québec en tant que nation française.

Marie-Hélène Gaudreau et le Bloc québécois estiment que « deux gains importants » ont été réalisés à son initiative lorsque la Chambre des communes a pris acte de l’affirmation du Québec en tant que nation française et voté en faveur de l’application de la Charte de la langue française aux entreprises sous juridiction fédérale. (photo : gracieuseté – Bureau de la députée Marie-Hélène Gaudreau)

Saluant « un vote historique » à la mi-juin, la députée de Laurentides-Labelle, Marie-Hélène Gaudreau, s’est félicitée du fait que seuls deux élus de la Chambre des communes se soient opposés à ce que le Québec inscrive dans sa constitution que les Québécois forment une nation avec le français comme seule langue officielle et commune.

Pour Mme Gaudreau, l’aval du Parlement canadien à la démarche d’affirmation du Québec donnera à la province « davantage les coudées franches pour mettre en place des lois qui correspondent aux choix démocratiques de la nation québécoises et à ses consensus ».

« Le Québec est le mieux placé et le seul État légitime pour établir les politiques linguistiques qui permettront l’essor du français au Québec. » – La députée Marie-Hélène Gaudreau

La députée estime du même coup que le fédéral devra faire preuve de logique et ainsi « s’abstenir de contester, participer à une contestation ou remettre en question les choix légitimes de la nation québécoise et de son Assemblée nationale ».

Une semaine auparavant, les partis politiques fédéraux ont pourtant rejeté le projet de loi C-226 présenté par son collègue de Montcalm, Luc Thériault.

Le député Thériault souhaitait que l’application du multiculturalisme canadien exclue le Québec afin que la province se dote d’un modèle d’intégration jugé « plus harmonieux ».

Selon le Bloc, ce refus démontre que les partis politiques fédéraux ne reconnaissent la nation québécoise « que dans la mesure où cela ne change rien ».

« Le Québec refuse de se faire imposer une idéologie politique qui n’a réussi qu’à ghettoïser la différence. Le multiculturalisme ne convient pas au Québec, car il ne reconnaît ni ses valeurs communes, ni son histoire, ni sa façon de vivre ensemble », ont fustigé les bloquistes.

Les autres batailles menées par le Bloc

Au cours de la dernière session, bien d’autres dossiers ont retenu l’attention du Bloc québécois, qui a notamment refusé d’appuyer le budget 2021 du gouvernement de Justin Trudeau. Voici plusieurs réclamations qui ont été présentées à Ottawa :

Augmenter les transferts en santé;
Augmenter la pension de la Sécurité de la vieillesse pour les 65 ans et plus;
Produire une déclaration de revenus unique;
Mieux financer le programme Emplois d’été Canada;
Faciliter la vie des producteurs agricoles et de leurs employés saisonniers;
Favoriser par un crédit d’impôt l’attraction et la rétention des diplômés en région;
Protéger les régimes de pension et d’assurance collective des travailleurs et retraités en cas de faillite d’entreprise;
Faire passer les prestations de maladie de l’assurance-emploi à 50 semaines;
Mettre à jour les lois sur les conflits d’intérêts et le lobbyisme (notamment à la suite du scandale de We Charity/UNIS).