Séisme d’Haïti
Une Lauriermontoise perd des amis et organise une levée de fonds
Le 14 août dernier, un séisme de magnitude 7,2 a fait une centaine de morts et des milliers de blessés en Haïti. Une résidente de Mont-Laurier, très impliquée auprès des femmes et enfants de son pays d’origine touché par le séisme, transforme sa peine d’avoir perdu des gens par la volonté d’en aider d’autres.

Magdala JN Pierre Michel est au Québec depuis août 2016. Elle a dû fuir Haïti pour sa sécurité, car là-bas, une femme impliquée en politique et qui défend des enfants et femmes violés risque sa propre vie.
Magdala a vécu le séisme de 2010 à Haïti et a été témoin de l’augmentation de violence et viols faits aux enfants et femmes de son pays dans les camps créés pour aider la population. Infirmière de formation, ici, au Québec, elle est préposée aux bénéficiaires et n’hésite pas à sortir de la région pour aller prêter main-forte là où le besoin se fait sentir.
« À Haïti, ce sont des gens de l’État et des autorités qui commettent les crimes. » – Magdala JN Pierre Michel
Mme JN Pierre Michel déplore que les victimes de viols ne puissent demander de l’aide puisque leurs assaillants sont bien souvent des gens en autorité et c’est pourquoi elle a œuvré et continue, à distance, de travailler pour des associations d’entraide d’Haïti.
L’organisme avec qui elle aide les femmes et enfants a été durement touché par le séisme. « L’édifice s’est complètement effondré. Ce sont en partie des gens que je connaissais bien qui y sont décédés. Les besoins étaient déjà très préoccupants là-bas, maintenant ils sont encore plus nombreux » souligne la bénévole.
MOFKA, l’association pour femmes et enfants pour qui elle déploie son énergie, a son siège social à Port-au-Prince, mais aussi des points de services dans la zone touchée.
« Présentement, on travaille dans les Cayes à apporter des denrées, de l’aide psychosociale, mais on est sans nouvelle de notre organisme situé à Jérémy, car avec les années et les glissements de terrain, il n’y a plus de route pour s’y rendre. »
Haïti étant en période cruciale pour les ouragans et cyclones encore quelques mois, Magdala s’inquiète. Dans les prochains jours, elle devrait faire un « live avec les filles des Cayes » et en savoir plus sur la situation.
En attendant, elle a décidé de collecter des dons monétaires. « J’ai acheminé des vêtements et de la nourriture, mais ça ne se rend pas. C’est bloqué par le politique ». Le seul moyen selon elle est de donner directement aux organismes locaux pour que l’État ne saisisse pas l’argent et c’est ce que se propose de faire Mme JN Pierre Michel.
« Eux vont pouvoir aller chez les fournisseurs locaux et acheter de la nourriture et des matières qui seront distribuées. L’objectif est de garder le plus possible les gens dans leur communauté pour éviter les camps, car on l’a vu en 2010, ces endroits sont propices aux viols sur les enfants et les femmes. »
Une campagne de sociofinancement a donc été lancée par la femme de Mont-Laurier le 18 août dernier et la population du Québec est invitée à donner. Le lien de la collecte de fonds est le www.gofundme.com/f/fonds-de-secours-pour-les-victimes-des-cayes.
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