David Carignan reconnu coupable d’agression sexuelle

Publié le 30 septembre 2021 par Gilles C. Poirier

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Gilles C. Poirier

Chroniqueur judiciaire | gcpoirier@inmedias.ca

À la suite de longues procédures, David Carignan, 25 ans d’Amos, a été reconnu coupable d’agression sexuelle le 17 septembre 2021 au palais de justice de Mont-Laurier, pour des faits remontant à l’hiver 2018.

Le juge Roy a demandé un rapport présentenciel. David Carignan doit revenir devant la cour en mars 2022. (Photo Depositphotos)

Dans un verdict sans équivoque de près de deux heures, le juge Jean Roy est revenu régulièrement sur la notion du doute raisonnable. Il en est venu à la conclusion qu’il devait rejeter le témoignage de l’accusé dans son entièreté, car il a estimé qu’il était en contradiction avec sa déposition faite aux policiers.

D’après le juge Roy, M. Carignan aurait une propension à mentir pour camoufler la vérité à son profit. En revanche, il a retenu l’entièreté du témoignage de la plaignante. Selon lui, elle a livré un témoignage posé, elle ne s’est pas contredite et n’a pas tenté d’amplifier les faits qui lui étaient favorables.

Rapport présentenciel

Malgré les positions divergentes des procureurs de la défense et de la poursuite, le juge Roy a ordonné la confection d’un rapport présentenciel, incluant un volet sexologique. L’accusé doit revenir devant le tribunal le 10 mars 2022 pour les résultats du rapport et des représentations sur la peine. Le juge espère rendre sa décision finale pour la fin mars.

La victime n’a pas été mesure de s’adresser au tribunal. Sa déclaration a été lue par Me Marie-Christine Loiseau, procureure aux poursuites criminelles et pénales. Cette dernière a fait état des impacts sur sa santé, de la difficulté à exposer son intimité lors du procès et a mentionné vouloir tourner la page le plus tôt possible.

Rappel des évènements

En mars 2018, M. Carignan, alors étudiant en techniques policières, avait profité de la relâche scolaire pour aller à Mont-Laurier avec un ami. Ils étaient hébergés chez un ami commun. Après avoir fait la fête dans différents bars et rencontré une femme avec laquelle il a fini la nuit, M. Carignan est revenu à la résidence le matin. La plaignante – une connaissance de son ami rencontrée lors de la soirée – se trouvait seule dans un lit. Son ami était absent, car il était parti à un rendez-vous médical.

L’accusé s’est alors glissé derrière la plaignante et a eu une relation sexuelle complète avec elle. Dans un état de somnolence, celle-ci a cru que c’était son ami qui était revenu.

Quand son ami est revenu au logement, M. Carignan l’a informé de ce qui venait de se passer et lui a demandé de dire que c’était lui qui était dans le lit avec elle. Ce dernier a refusé et lui a plutôt demandé de tout avouer, ce qu’il a fait le matin même à la victime. En état de choc et en pleurs, cette dernière s’est rendue au CLSC dans le courant de la journée et a ensuite porté plainte pour agression sexuelle.

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