« À la recherche de Dieu »
Une exposition permanente pleine de souvenirs et de respect
De 1934 à 2011, les sœurs moniales Bénédictines ont occupé le bâtiment qui abrite désormais l’hôtel de ville de Mont-Laurier, le bureau d’accueil touristique et le Centre d’exposition. Aujourd’hui, une exposition permanente rappelle leur longue présence dans la capitale des Hautes-Laurentides.
Présentée dans un local bien à elle, l’exposition permanente « À la recherche de Dieu » a vu le jour grâce à une collaboration entre la Ville et la Société d’histoire et de généalogie des Hautes-Laurentides. Elle rend hommage à leur travail et elle présente le mode de vie des sœurs cloitrées.
L’exposition est accessible lors des heures d’ouverture des bureaux de la Ville. Elle est gratuite et se fait de manière autonome. Chacun peut donc en profiter à son rythme.
« C’est un projet qui a été supporté financièrement par l’entente de développement culturel. À l’époque, sachant que la Ville allait déménager à l’abbaye, ça avait été un dossier qui avait suscité différentes réactions et certains étaient inquiets de voir ce lieu patrimonial transformé. Du côté de la Ville, on était conscient de ce que ça représentait comme joyau et on voulait trouver une façon de le préserver », a raconté Valérie Panneton qui était très impliquée dans le projet à l’époque.
À propos des Moniales
Rappelons que Les Moniales bénédictines ont quitté l’abbaye en 2011, marquant la fin d’une époque. Si leur vie de religieuses cloitrées a laissé planer le mystère autour du monastère, leur travail acharné a laissé sa trace et a profité à la région pendant plusieurs générations.
Les bénédictines pratiquaient l’hospitalité en accueillant les gens qui sollicitaient conseils et prières à leur intention. Elles vendaient également du chocolat et du beurre de caramel qu’elles fabriquaient avec le lait des chèvres qu’elles élevaient. Elles se sont également distinguées au niveau musical en publiant des livrets de chants liturgiques, grâce auxquels elles se sont fait connaitre au Québec et dans les communautés francophones du Canada et des États-Unis.
« J’ai fait beaucoup de recherches sur l’histoire des Moniales et j’ai réalisé qu’elles étaient très connues à travers toute la francophonie canadienne et au-delà. (…) En faisant toutes ces découvertes et en réalisant la richesse de leur histoire, en comprenant à quel point leur chocolat était très reconnu, en apprenant leur grande implication dans la musique, car elles avaient une petite imprimerie dans le monastère pour l’édition de leurs livrets liturgiques, on ne pouvait nier qu’elles avaient laissé une marque importante, c’est là qu’on a décidé de mettre ça en valeur en réservant un espace qui leur rend hommage », a expliqué Mme Panneton.
Elle a aussi souligné le fait que « quand les Moniales ont quitté, elles ont vendu beaucoup de leurs choses dans la communauté. On a aussi retrouvé des choses à l’intérieur de l’abbaye et la Société d’histoire avait elle aussi plusieurs items. On a fait un appel à tous et ce qui est présenté dans l’exposition vient de l’union de tout ça ».
Une suite se prépare
Du côté de la Ville de Mont-Laurier, la nouvelle agente de développement culturel, Catherine Gadbois-Laurendeau, a confié qu’un projet pour bonifier l’exposition de l’espace muséal des Moniales bénédictines est sur la table.
« Le projet d’une phase 2 en est encore à ses débuts, mais la Ville souhaite travailler à mettre en valeur le patrimoine immobilier qui est sur le site (par exemple, l’ancienne chèvrerie, le vieux caveau). Toujours en lien avec le mode de vie des Moniales à l’époque. Quand les gens viennent sur place, on a beaucoup de questions concernant ces autres bâtiments qui entourent l’hôtel de ville. On a donc la volonté de les remettre en valeur. Ça viendra bonifier ce que propose l’exposition intérieure en même temps que le sentier intergénérationnel, y ajoutant des informations. Rien n’est encore officiellement décidé, car ça se met à peine en branle », a-t-elle raconté.
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