Un spectacle où musique et émotions prendront toute la place

Publié le 20 octobre 2021 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

C’est en 2019 que Mathieu David Gagnon a sorti un premier album de musique instrumentale sous le nom de Flore laurentienne. L’artiste a discuté avec L’info en vue de sa visite à l’Espace Théâtre le 23 octobre prochain.

« Malgré le fait que pour moi le plus important est la création, j’ai beaucoup de plaisir à faire des concerts et à faire découvrir mes œuvres », a affirmé Mathieu David Gagnon qui viendra, sous peu, présenter son univers particulier à l’Espace Théâtre de Mont-Laurier. (Photo gracieuseté – Espace Théâtre)

Qui êtes-vous?

Je suis compositeur et arrangeur. J’ai une formation classique assez importante en écriture et en orchestration. Je me définis comme ne faisant pas nécessairement partie du monde de la musique classique, mais plus comme une sorte d’hybride. Ce qui est à la mode chez les artistes, de nos jours, c’est de se mettre à l’avant et d’avoir une image forte. Moi, je préfère mettre l’œuvre devant l’image. Je souhaite faire le contraire. C’est ma musique qui importe dans ma vie.

Expliquez-nous ce qu’est Flore Laurentienne.

Flore Laurentienne vient un peu du livre Flore laurentienne du frère Marie-Victorin dans lequel il décrit la flore comme elle était avant l’arrivée de l’homme, ça m’a beaucoup inspiré. J’ai voulu mettre l’accent sur cette beauté par la musique en effaçant le compositeur. Mon projet est un mélange des styles, de l’instrumentation. J’aime beaucoup mélanger les instruments acoustiques et électroniques. Ce qu’on entend sur le premier volume c’est une synthèse de là où j’en étais en 2019 par rapport à l’orchestre hybride. C’est un traitement un peu symphonique auquel j’ai ajouté des sonorités venant de vieux synthétiseurs datant d’avant 1975.

Parlez-nous des impacts qu’a eu la pandémie sur vous, car juste avant son arrivée, Flore laurentienne était sur une belle lancée et vous avez dû, entre autres, annuler plusieurs spectacles.

Ça ne me dérange pas tant que ça. Je dirais que je suis plus un compositeur qu’un interprète. Je suis à l’aise de rester chez moi, dans mon studio, pour créer. Pour moi, la création est plus importante que tout. Ça a freiné les spectacles, c’est sûr, mais il y a beaucoup de positif qui en est ressorti. Ça m’a donné le temps de m’asseoir et de ne pas entrer dans une espèce de frénésie où s’enchainaient les représentations. J’en ai profité pour beaucoup écrire.

En terminant, à quel genre de spectacle peuvent s’attendre les gens qui iront vous voir à l’Espace Théâtre?

On joue avec un quatuor à corde et j’ai deux claviéristes qui m’accompagnent, un plus percussionniste, l’autre plus bassiste. On sera sept musiciens et on présentera des pièces de l’album et certaines faisant partie du nouveau matériel. Ce sera des versions un peu différentes de l’album. Certaines seront plus ouvertes, car on laisse beaucoup de place à l’improvisation. Chaque concert est unique.

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