La passion des sports motorisés
Au-delà de la simple compétition
« Ce genre de sport, ça va bien plus loin que des courses, de la compétition et des pointages. C’est un mode de vie qui demande beaucoup, mais qui offre encore plus », a déclaré Keven Sarrazin lorsqu’il a proposé à L’info de parler de l’envers des courses de VTT, motocross et autres sports motorisés. Trois familles, amoureuses de ce sport, ont accepté de témoigner de ce qu’implique leur passion.
Expliquant que les courses et championnats sont en quelque sorte l’aboutissement d’un long et demandant processus, M. Sarrazin souhaitait mettre l’accent sur toutes les choses que demande et apporte ce sport. « Quand on fait ça en famille, on parle de travail, d’implication, de sacrifices. Il faut en parler. Par contre, ça apporte aussi beaucoup comme de belles valeurs auxquelles les gens ne pensent pas. »
Les trois familles s’entendent pour dire que ce sport est devenu pour elles un mode de vie. Ayant toutes suivi la saison et le championnat, elles ont tissé entre elles des liens serrés.
Famille Grand’Maison-Sarrazin
Dans cette famille, on pratique autant le motocross que le VTT. L’homme de la maison et deux des garçons coursent en VTT et le troisième fiston a choisi le motocross. Maman, elle, ne course pas, mais elle dit, en riant, être la chef d’équipe. « Parfois, j’en fais pour le plaisir, mais sans plus. Dans le fond, j’ai quatre petits “boys” dont je dois m’occuper (7, 11, 12 ans, ainsi que papa) », a raconté Roxane Grand’Maison.
Elle a aussi expliqué que pour la famille, avoir fait le choix de vivre cette passion à fond implique plusieurs sacrifices. « Par exemple, quand un de la gang course, c’est déjà beaucoup, mais pour nous, on parle de quatre coureurs, ça fait énormément de planification. La préparation se fait autant la semaine, à la maison, pour l’organisation de la remorque, de la roulotte et du matériel, qu’une fois sur le site où plusieurs autres choses doivent être supervisées. (…) On doit renoncer à certaines autres activités comme les fins de semaine en bateau. Notre passion se pratique aussi l’hiver et je dois dire que cette période est très positive, car c’est aussi la période scolaire. Je peux utiliser le sport et le désir des enfants à le pratiquer afin de les encourager à s’impliquer plus à l’école. Ça reste trois gars. »
Cette année, Keven a fait le choix de s’impliquer un peu moins pour lui-même et dans les différentes organisations et de consacrer plus de temps aux enfants. « Maintenant que Keven n’est plus président de Motocross, VTT de la Lièvre, on a, cette année, simplement pris des passes et pu profiter des événements et des courses. On a eu le privilège de faire la seule course de VTT de l’été à Drummondville et ça a permis d’initier les enfants à faire ce type de parcours, ce fut une très belle expérience et c’est la seule course à laquelle Keven a participé », a mentionné Roxanne.
Famille Dufour
« Ce sont nos deux fils (6 et 11 ans) qui font de la course et occasionnellement mon conjoint. Ça fait déjà plusieurs années que le plus grand compétitionne. Nos enfants sont nés là-dedans. Ici, c’est vraiment le motocross et on en fait autant l’été que l’hiver. La passion vient de papa. Il travaille dans le domaine et avant même la naissance des enfants, ce sport faisait partie de nos vies. J’adore aussi ça, mais je ne course pas. J’en fais pour le plaisir », a raconté Patricia.
Pour ce qui est des changements qu’apporte cette passion au quotidien, elle a tout d’abord mentionné les très belles rencontres que provoque ce sport. Elle parle aussi de l’incroyable motivation que ça apporte aux enfants et pas seulement pour le sport. « Au niveau de la persévérance, de l’atteinte d’objectif, ça fait une différence. (…) Pour mon fils, qui n’avait pas vraiment d’amis à l’école qui pratiquaient ce sport, maintenant qu’on fait le circuit, ça lui permet de se sentir sur le même pied d’égalité avec les autres jeunes qui ont cette passion et d’en parler fièrement. Ça amène un partage. »
Elle a poursuivi en racontant qu’il y a effectivement des sacrifices qui s’imposent comme se lever tôt les journées de course, respecter les horaires, garder une certaine discipline. « Malgré tout, ils en retirent des bénéfices. Ça les rend heureux. Ils ont un sentiment de réussite. Ils apprennent à créer des liens, à faire l’entretien des machines, à s’organiser. Après une fin de semaine de course, il faut défaire les bagages, faire le lavage, laver les machines et les remettre en ordre, planifier la prochaine fin de semaine, etc. C’est un travail continuel qui amène plein de belles valeurs. On passe nos journées dehors et non devant la télé. Ça nous permet d’être en plein air et de bouger, car c’est très physique. Entre les courses, les enfants font du vélo, jouent avec les amis et les fins de semaine où il n’y en a pas, sont des moments où l’on s’entraine. Malgré les sacrifices, ça en vaut la peine et c’est le mode de vie qu’on a décidé d’adopter », a expliqué Patricia.
Chez Karine
« Dans ce milieu-là, on est comme une grande famille. Cette année, avec les enfants, on a tout suivi. On est en gang, c’est du camping avec les amis et beaucoup de partage. Mon chum travaille beaucoup à l’extérieur, c’est donc moi, cet été, qui s’est pas mal occupée de tout; roulotte, organisation et mécanique. Ce sont ma fille et mon fils (10 et 9 ans) qui compétitionnent en VTT et en motocross. On peut dire que je suis une maman qui accompagne ses enfants en solitaire (rire) », a raconté Karine Sénéchal.
Elle aime tellement voir le plaisir de ses enfants lorsqu’ils pratiquent leur sport, qu’elle a ajouté des cordes à son arc en apprenant la mécanique de base afin d’être encore plus autonome. « J’ai même remonté la transmission de ma fille au début d’une compétition. Je ne connaissais rien là-dedans. J’ai appelé mon chum qui m’a envoyé une pièce et ensuite, en suivant ses indications au téléphone, j’ai remonté tout ça toute seule », a-t-elle confié.
« Accompagner mes enfants là-dedans ça demande des sacrifices, mais de bons sacrifices. Les enfants sont heureux, les gens qu’on rencontre sont formidables. Je n’ai jamais été inquiète de partir seule avec les enfants. Pour nous, c’est nouveau de participer à tout ça et avec la fin de saison, on est tous un peu nostalgiques. Notre horaire est plus calme. On dirait que c’est trop tranquille », a mentionné Mme Sénéchal.
Au-delà des bons sacrifices, Karine souligne aussi que pour les petits, ce sport est une belle source de motivation, une belle occasion d’acquérir de la confiance en soi et une façon de développer un intérêt pour quelque chose qui les fait se sentir bien.
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