Un homme reconnu coupable de voies de fait et de menaces de mort

Publié le 28 octobre 2021 par Kathleen Godmer

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Kathleen Godmer

Journaliste | kgodmer@inmedias.ca

Martin Bourassa, 40 ans et d’adresse inconnue, a été reconnu coupable de voies de fait et de menaces de mort au palais de justice de Mont-Laurier le 1er octobre 2021.

Le 21 juillet, le chauffeur de taxi Serge Piché était loin de s’attendre à vivre une attaque au marteau en terminant son quart de travail. Par chance, tout s’est bien terminé pour lui. (Photo L’info de la Lièvre – Kathleen Godmer)

Le 21 juillet dernier, l’accusé a agressé et blessé légèrement un chauffeur de taxi en lui mettant un objet sous la gorge et en le menaçant de mort.

À la suite d’un appel au 911, l’individu a été arrêté et libéré avec promesse de comparaitre. Démontrant un état de psychose, il a été amené au centre hospitalier de Mont-Laurier. Le lendemain, il a agressé un infirmier en lui lançant un pot d’urine. Il a quitté l’hôpital et bousculé un autre individu.

Arrêté de nouveau, il a comparu le 23 juillet 2021 et le Procureur aux poursuites criminelles et pénales (DPCP) s’est opposé à sa remise en liberté. Le tribunal a ordonné dans un premier temps une évaluation pour déterminer son aptitude à subir son procès et, dans un deuxième temps, une évaluation pour déterminer s’il était atteint de troubles mentaux de nature à ne pas engager sa responsabilité criminelle.

L’accusé a finalement plaidé coupable le 1er octobre 2021. En considérant qu’il n’avait pas d’antécédents judiciaires et en prenant en compte les 71 jours passés en détention préventive, le tribunal a choisi de surseoir au prononcé de la sentence, mais d’ordonner une probation d’une année. L’accusé a informé le tribunal qu’il ira vivre à Montréal.

Le chauffeur de taxi raconte

La journée du 21 juillet dernier se déroulait comme à l’habitude pour le chauffeur de taxi Serge Piché, qui était sur le point de terminer son quart de travail, quand il a embarqué ce client.

Il a expliqué que « c’est quand je suis arrivé au nouveau stop près de l’Espace Théâtre qu’il a passé son bras avec l’arme à travers le petit carreau qui est dans le plexiglas pour payer. Il m’a mis le couteau sous la gorge en criant qu’il allait me tuer. C’était un marteau qui à l’autre bout avait une espèce de lame avec des dents dentelées. Mon réflexe a été de freiner d’un coup sec et ça a fait qu’il est tombé dans le plexiglas et j’ai attrapé son bras. Si je n’avais pas eu ma ceinture de sécurité, j’aurais été plus libre de mes mouvements, mais là, en attrapant le bras et l’arme, ça m’a entaillé les doigts ».

Depuis novembre 2020, la loi a changé et oblige maintenant les chauffeurs de taxi à porter leur ceinture de sécurité en tout temps, ce qui n’était pas le cas avant.

M. Piché a continué son histoire en racontant que « J’ai eu beau essayer de le désarmer, (…) mais il était trop fort et je n’ai pas réussi. Quand j’ai vu ça, mon deuxième réflexe a été d’accélérer brusquement pour qu’il retombe sur le siège. C’est ce qui est arrivé et ça m’a permis de sortir de la voiture et de faire le 911 sur mon cellulaire. Pendant ce temps, il s’est sauvé en courant avec ses sacs et son arme ».

Le 911 alerté, les collègues informés de la situation, les policiers en route, l’homme a décidé de suivre discrètement son agresseur en fuite pour ne pas le perdre et continuer d’informer les autorités en leur décrivant par où il passait. Selon M. Piché, c’est devant la Manne du Jour que l’individu a été intercepté par la police arme au poing.

En terminant, M. Piché a confié qu’il avait porté plainte contre l’individu pour agression, voie de fait et menaces de mort. Après trois ans comme chauffeur de taxi, il affirme considérer son aventure comme un événement isolé et bien se porter malgré tout, mais espère ne jamais avoir à revivre ça.

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