Notre-Dame-de-Pontmain
Pierre Constantineau à la rescousse de l’église
Depuis quelques années, plusieurs églises ont dû fermer leurs portes à cause du manque de financement. L’église de Notre-Dame-de-Pontmain était également menacée au grand désespoir d’un des résidents, Pierre (Pierrot) Constantineau qui a décidé d’agir pour la sauver.
Pour M. Constantineau, natif de l’endroit et issu d’une famille de 17 enfants dont plusieurs habitent encore la municipalité, il était inconcevable de perdre l’église du village et de la voir se transformer. L’homme s’est donc donné le défi de tout faire pour la conserver. « L’église c’est le cœur du village, la base de notre patrimoine, le début de notre histoire », a-t-il affirmé.
Tout a commencé il y a quelques années suite à la fusion des églises (paroisses) de Notre-Dame-de-Pontmain et Notre-Dame-du-Laus. « À ce moment, les gens des deux paroisses se questionnaient à savoir si une paroisse faisait vivre l’autre et vice versa, ce qu’il en était de l’aspect financier de celles-ci car tous s’entendaient pour dire que l’église qui demeurerait ouverte serait celle qui serait capable financièrement de subvenir à ses besoins. (…) On avait eu un gros don pour le cimetière (250 000$) de la part de Mme Yvonne Grenier, mais le testament mentionnait bien que l’argent ne devait servir que pour ça. Comme l’église était en détresse, il fallait agir et trouver des solutions » a raconté M. Constantineau.
« Cette année, notre slogan pour l’église était: “En prendre soin, j’y tiens et j’y vois”. Ça dit tout. » – Pierre Constantineau
C’est lorsqu’il devient marguillier de la paroisse Notre-Dame-de-l’Espérance (Pontmain) qu’il a accès aux informations et commence à se renseigner sur la comptabilité afin de départager les revenus et les dépenses de chacune des églises. Ce qu’il constate le décide à passer à l’action.
L’incroyable générosité des gens
De façon bénévole, M. Constantineau commence à organiser des activités de financement. « On a fait des déjeuners, soupers spaghetti, ventes de boules de Noël qu’on accroche autour de l’église un peu comme ils le font à l’hôpital de Mont-Laurier avec les lumières. La principale activité de financement reste la vente de garage qui revient à chaque année. Cette année, pour la vente de garage, on n’aurait pas pu demander mieux: on a réussi à amasser un montant net de 13 707$ », a expliqué M. Constantineau.
« Comme c’est là, on a pratiquement la confirmation que l’église va rester. Je vais tout de même continuer les activités de financement car un tel bâtiment a besoin d’entretien et pour assumer les frais courants, ça prend aussi de bonnes sommes d’argent. » – Pierre Constantineau
Il a poursuivi en confiant que « les gens sont heureux de toutes ces démarches et j’ai vraiment été surpris de voir à quel point ils se sentent concernés et s’impliquent autant sur le plan monétaire qu’en faisant du bénévolat. (…) Pour donner un exemple de la générosité des gens, il y a quelque temps, quelqu’un me demandait quel était mon prochain défi pour l’église. Quand je lui ai mentionné que je pensais amasser des fonds pour repeindre le clocher, un projet qui peut jouer entre 5 000$ et 7 000$, cette personne m’a dit qu’elle paierait de sa poche. Plus on parle des besoins, plus les gens se manifestent pour contribuer. C’est vraiment incroyable. »
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